Makanéra Kaké sera-t-il condamné ? Il a diffamé Ousmane Kaba, dit le parquet de Dixinn

Alhousseiny Makanera Kaké

Le procès d’Alhousseiny Makanéra Kaké, jugé pour diffamation à l’encontre de Dr Ousmane Kaba, a connu son dernier virage ce mercredi, 17 avril 2024, au tribunal de première instance de Dixinn. Dans ses réquisitions, le représentant du ministère public a déclaré que les faits de diffamation sont bien imputables à monsieur Makanéra Kaké, tout en demandant sa condamnation. Quant aux avocats de Dr Ousmane Kaba, également acteur politique, ils réclament un franc symbolique à titre de réparation, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Prenant la parole au nom de Dr Ousmane Kaba, président du Parti des démocrates pour l’espoir (PADES), partie civile dans cette affaire, maître Labila Michel Sonomou a dénoncé les accusations faites par Makanéra Kaké, sur les ondes de Djoma Médias. « Dr Ousmane Kaba a été victime de propos diffamatoires par un homme connu du grand public, qui a servi l’État au plus haut niveau, de surcroît un homme politique. C’était pour abattre Dr Ousmane Kaba. Lorsque vous n’avez pas la preuve et pour abattre votre adversaire, vous vous livrez à faire des diffamations… Très malheureusement, il n’a pas la preuve de ce qu’il a déclaré. La loi est très claire. Les déclarations tenues par Makanéra Kaké à travers la presse, au vu de la loi guinéenne, sont des propos diffamatoires dont est victime Dr Ousmane Kaba. Nous demandons l’application stricte de la loi. Quant aux intérêts de notre client, il demande un franc symbolique à titre de réparation », a fait savoir l’avocat.

Le deuxième avocat de Dr Ousmane Kaba, Maître Amadou Tidjane Kaba, s’est évertué à donner le sens de la diffamation. « La diffamation, c’est de s’efforcer de noircir l’image de quelqu’un. La diffamation est extrêmement grave. La diffamation détruit un individu au point de ne plus se retrouver. Tant qu’on ne peut dire du bien de quelqu’un, mieux vaut garder le silence… ».

Pour le procureur de la République Lamine Touré, il n’y a aucun doute que les propos de Makanéra Kaké sont diffamatoires. Pour la répression, il a demandé de sanctionner le leader du FND à la hauteur de ce qu’il a posé comme acte, « de retirer ses propos, de le condamner à la réparation des préjudices, de faire une émission à Djoma TV pour revenir sur ses propos et d’assurer la publicité de la condamnation », a requis le représentant du ministère public.

Après les plaidoiries et réquisitions, le prévenu Makanéra Kaké a pris la parole pour affirmer que ses propos, tenus dans le talk-show « On refait le monde » de Djoma TV, ne sont pas diffamatoires.

La présidente Demba Oularé a renvoyé le dossier au 22 mai 2024 pour rendre sa décision.

Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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