La journée mondiale de lutte contre le paludisme a été célébrée en différé dans la journée du mercredi, 8 mai 2024, dans la commune urbaine de Kindia. Présidée par Dr Oumar Diouhé Bah, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, elle a eu pour thème « Équité en santé, égalité des sexes et droits de la personne ». Elle a mobilisé.des cadres du département, les autorités administratives de Kindia ainsi que les partenaires techniques et financiers, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Prenant la parole, Dr Oumar Diouhé Bah, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a tout d’abord souligné le défi que représente le palu en Guinée avant d’inviter à intensifier la lutte contre la maladie. « Le paludisme constitue un réel problème de santé publique. Il est de par la morbidité et la mortalité, la première cause de consultation et de décès dans notre pays. Environ deux millions de cas de paludisme ont été enregistrés en 2023 dans les formations sanitaires et aux niveaux communautaires. Sans nul doute, cette maladie perpétue les inégalités et fait obstacle à la communauté sanitaire universelle. Nous devons agir pour renforcer la lutte contre le paludisme en adoptant des approches novatrices qui prennent en compte le genre et qui cible en priorité les couches vulnérables, surtout les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes », a déclaré le Ministre de la santé Dr Diouhé Bah.
Cette activité du Ministère de la Santé, à travers le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), a été rendue possible grâce au soutien technique et financier des partenaires. M. Carl Anderson, Directeur adjoint de l’USAID, à rappelé le contexte de la collaboration avec les autorités sanitaires guinéennes.
« La contribution de l’USAID se manifeste à travers notre programme de lutte contre le paludisme, comprenant la distribution de moustiquaires et d’intrants, ainsi que la mise en place des campagnes de chimio prévention du paludisme saisonnier et de sensibilisation menées par des relais communautaires. Nous travaillons main dans la main avec le Ministère de la Santé et de l’Hygiène depuis 2011, et cet engagement perdurera. Notre message est de continuer à soutenir tous les programmes de lutte contre le paludisme au niveau des foyers, des communautés et des villages, avec le gouvernement américain aux côtés de la Guinée pour aider ses habitants, en particulier ceux de Kindia et de l’ensemble du pays » a dit le directeur adjoint de l’USAID-Guinée.
Pour sa part, Moussa Dominique Bangre, représentant résident Catholic Relief Services (CRS) en Guinée, se réjouit de cette activité. « Le gouvernement de la Guinée et le Fonds Mondial ont fait confiance au CRS pour lui confier la gestion de la subvention Paludisme et Renforcement du système de Santé pour un montant total d’environ 88,5 millions de dollars américains pour la période de janvier 2024 à Décembre 2026. CRS renouvelle sa gratitude à l’Etat guinéen et au Fonds Mondial pour la confiance placée en nous. Nous voudrions ici vous rassurer que nous mettrons tout en œuvre pour la réussite de la subvention.
Un autre point important que je voudrais mentionner avec insistance, c’est l’engagement de CRS à travailler avec les institutions étatiques, en particulier le PNLP à travers l’initiative HPI (High Performing Implementors) pour un renforcement de leurs capacités à gérer la subvention. A ce propos, un travail important est déjà entrepris auprès du PNLP avec pour intention de lui transférer la gestion future de la subvention…. Nos sincères remerciements aux inspecteurs régionaux de la santé et leurs équipes pour la collaboration mais aussi pour leur dévouement. Tous les jours sur le terrain, nous voyons votre engagement à faire de cette lutte contre le paludisme un succès. Je veux dire par là que le bénéficiaire final, qui est la population de la Guinée, reçoive ce dont elle a droit. Pour cela, monsieur le ministre, nous avons besoin de votre support et de celui de votre département », a sollicité Moussa Dominique Bangre.
De son côté, le professeur Alioune Camara, Coordinateur national du Programme de lutte contre le Paludisme en Guinée est largement revenu sur l’élaboration de leur principe stratégique afin d’avoir des débouchés. « Nous avons élaboré un principe stratégique. Toutes les activités qui doivent mener à la réduction du paludisme ont été élaborées dans un document, une phase de planification. Cependant, on a besoin des ressources nécessaires pour arriver à l’objectif que nous nous sommes fixés. Et cet objectif, c’est de réduire le paludisme de moitié. On est à dix-sept pour cent(17 %) . En 2027, il faudrait qu’on soit de huit à neuf pour cent (8 à 9%) . Pour cela, on a besoin des moyens. À ce jour, on a pu mobiliser avec l’aide des partenaires soixante à soixante cinq pour cent(60 à 65%) des ressources nécessaires. Nous demandons aux populations d’utiliser les moustiquaires », a insisté Pr. Alioune Camara, Coordinateur national du Programme de lutte contre le paludisme en Guinée.
Depuis Kindia, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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