Jugé pour la mort d’un certain Boubacar Diallo en 2021 au quartier Matam, le jeune Daouda Haba, présenté comme étant un élève, a été reconnu coupable au tribunal criminel de Mafanco ce mardi, 04 juin 2024. Il écope d’une peine de 10 ans de réclusion criminelle. A la barre, l’accusé, âgé de 26 ans, n’a pas nié les faits mis à sa charge, parlant d’une bagarre survenu dans un bar et qui a mal tourné, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Daouda Haba est en détention préventive à la maison centrale de Conakry depuis le 2 décembre 2021. Selon nos informations, c’est au mois de décembre 2021, que l’acte s’est produit dans un bar au quartier Matam. Aussitôt après, Daouda Haba est interpellé et placé sous mandat de dépôt. Il sera inculpé pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner.
Faisant sa déposition à la barre, l’accusé n’a pas nié les faits articulés contre lui. Seulement, il dira que c’est à l’issue d’une bagarre, survenue dans un bar, qu’il a administré des coups à la victime. Il dit cependant avoir regretté l’acte, en demandant pardon au tribunal.
« Je regrette ce qui s’est passé. C’est la victime qui m’a provoqué. Mais, si je savais, je n’aurais pas répondu à ses provocations. J’étais là, assis tranquillement en train de prendre une bière lorsqu’il m’a donné des coups à la tête, suivis d’injures. C’est ainsi que j’ai répliqué. En répliquant, je n’avais aucune intention de lui donner la mort. Je demande pardon, parce que je ne voulais pas qu’il meurt », a déclaré l’accusé devant le juge audiencier, Souleymane I Traoré.
Prenant la parole pour présenter ses réquisitions, le procureur Kanfory Ibrahima Camara a expliqué qu’au moment des faits, l’accusé était en état de d’ébriété. Pour le procureur, tellement qu’il était sous l’effet de l’alcool, Daouda Haba a commis l’acte sans se rendre compte. Raison pour laquelle, il va demander au tribunal de le retenir dans les liens de la prévention de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. Pour la répression, le procureur va requérir sa condamnation à 10 ans de réclusion criminelle. « C’est lors d’une altercation violente dans un bar que l’accusé a pris une barre de fer pour assommer la victime. Tellement il était saoul, il ne s’est pas rendu compte qu’il venait de commettre un meurtre. Nous ne sommes pas dans une jungle où règne le plus fort sur le plus faible. Nul ne peut se rendre justice. La justice est là pour ça. Il a eu tort de répondre aux soi-disant provocations de la victime. C’est déplorable et regrettable ! Par rapport à tous ces faits, je requière qu’il soit retenu dans les liens de culpabilité et qu’il soit condamné à 10 ans de réclusion criminelle… »
Quant à la défense, elle a plaidé coupable en demandant au tribunal « d’accorder des larges circonstances atténuantes à son client.
En rendant sa décision sur siège, le tribunal a suivi à la lettre les réquisitions du procureur. Finalement, Daouda Haba a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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