Procès du 28 septembre : Me Lanciné 3 Camara descend en flammes les avocats de la partie civile

Comme annoncé précédemment, le procès du massacre du 28 septembre 2009 se poursuit ce mardi, 4 juin 2024, devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la cour d’appel de Conakry). Et, ce sont les conseils du colonel Moussa Tiegboro Camara qui plaide encore devant cette juridiction de première instance. Me Lanciné 3 Camara, dans son grand oral, s’est brutalement attaqué aux avocats de la partie civile pour leur “légèreté” dans cette affaire. Il estime que ces avocats n’ont rien apporté au tribunal pour la manifestation de la vérité. Il a même accusé Me Souadou Aribot d’avoir violé l’article 497 alinéa 2 du code de procédure pénale dans sa plaidoirie, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est à la suite de Me Abdoulaye Keïta que Me Lanciné 3 Camara a pris la parole devant cette juridiction de première instance pour livrer sa plaidoirie. Son client, colonel Moussa Tiegboro Camara, risque la perpétuité dans cette affaire où le parquet et la partie civile réclament une requalification des faits poursuivis (meurtre, assassinat, viol…) en crimes contre l’humanité. Mais, il estime que ces parties n’ont rien apporté au tribunal pour contribuer à la manifestation de la vérité et à asseoir la conviction du juge sur la culpabilité des accusés dans ce dossier.

Cependant, il s’est particulièrement appesanti sur les avocats de la partie civile. Il les a cités un à un et il a botté en touche leurs arguments. Il estime même que certains ont brillamment défendu, sans le vouloir, les accusés dans ce dossier.

Dans son mépris des plaidoiries des conseils de la partie civile, Me Lanciné 3 Camara a enfoncé le clou en accusant Me Souadou Aribot d’avoir violé les dispositions de l’article 497 alinéa 2 du code de procédure pénale.

“Son intervention n’a rien apporté au tribunal. Et malheureusement elle s’est livrée à une violation des dispositions de l’article 497 alinéa 2 du code de procédure pénale. Parce qu’elle est allée faire lecture des procès-verbaux alors que le législateur est très précis pour ce qui est du juge de jugement. Ce dernier n’est lié que par son intime conviction (donc sa conscience) et il ne peut se fonder que sur les éléments et les informations contradictoirement discutés devant lui pour rendre sa décision”, a-t-il martelé.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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