Conakry : la famille judiciaire rend un vibrant hommage au magistrat Aboubacar Sir Sylla

Un vibrant hommage a été rendu  ce jeudi, 6 mai 2024, à Aboubacar Sir Sylla, magistrat décédé hier à Conakry à l’âge de 72 ans. C’était à l’occasion d’un symposium organisé à la Cour d’appel en présence de la famille judiciaire. Magistrats,  avocats, huissiers,  notaires,  commissaire priseurs, officiers de police judiciaires, parents, amis, proches, et collaborateurs du défunt ont massivement répondu présent à cette cérémonie d’adieu, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Après avoir demandé à l’assistance d’observer une minute de silence à la mémoire du défunt, la secrétaire générale du Ministère de la Justice et des Droits de l’homme, Irène Marie Hadjimalis, a déclaré que le défunt a servi la République avec passion et dévouement. Selon elle, la carrière du regretté Aboubacar Sir Sylla a été remarquable.

Irène Marie Hadjimalis secrétaire général du ministère de la justice

« Aboubacar Sir Sylla était un homme de courage et d’engagement. Un homme qui servait la République avec passion. Il demeure un exemple pour nous tous. Un exemple de dévouement, de générosité et de solidarité que nous n’oublierons jamais. La maladie a attaqué brutalement Sir, il s’est accroché à la vie avec la foi,  la force et l’énergie qu’on lui reconnaissait. Il a malheureusement succombé, malgré les soins et malgré sa détermination, celle de son épouse, de ses amis et de l’équipe médicale de l’hôpital de l’amitié Sino-guinéenne. La carrière de Sir fut remarquable en tous points de vue. Il était, en effet, un grand professionnel, passionné par son métier et fier de l’accomplir indéfectiblement, animé par la volonté du service », a laissé entendre la secrétaire générale du Ministère de la Justice.

De son côté, Mohamed Aly Thiam,  ancien président de l’Association des magistrats a parlé du magistrat disparu d’un homme généreux.

Mohamed Aly Thiam, magistrat, et président de l’association des magistrats à la retraite

« Ce qui motive ma présence ici,  c’est que Aboubacar Sir et moi,  nous avons épousé deux amies. Et nous battions le pavé ensemble pour nous rendre à Dabondi où les deux étaient logées et étaient toujours ensemble. Il s’agit de Irène Marie Idji Alice et  de madame Fatou Bangoura. C’est là en réalité que mes relations avec Sir se sont resserrées, se sont consolidées et font que je suis obligé, le voyant couché devant nous, de prendre la parole, alors qu’une affliction profonde m’étrangle douloureusement.  Mon ami a eu la chance d’avoir vécu 72 ans. Que nous, allons-nous faire ? Le pleurer où reconnaître à Dieu de lui avoir donné une telle longévité mais surtout de lui avoir donné la chance de vivre des années de bonheur avec Fatou Bangoura ? Ils ont eu de beaux enfants. C’est une raison d’exprimer notre gratitude à Allah… Sir était un homme bon. Sir était un homme généreux. Je le dis, parce qu’il l’a vraiment été. J’ai goûté à chaque récolte de colas que Sir a faite. J’ai goûté à des bidons d’huiles que Sir m’a envoyés. Et je sais que je n’étais pas le seul. Sir avait le cœur dans la main. Or, il est dit dans le Coran que la bonté d’un homme vis-à-vis de ses semblables aura pour rétribution le paradis. Toutes les prières que nous allons faire accompagneront les intentions et les actions de Sir », a dit monsieur Thiam.

Pour le bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée, Mamadou Souaré Diop, cette disparition est une grande perte pour la famille judiciaire.

Mamadou Souaré Diop, bâtonnier de l’ordre national des avocats de Guinée

« Une fois encore, la terre de Guinée s’ouvre. Elle s’ouvre pour s’enfermer à jamais sur notre regretté monsieur Aboubacar Sylla Sir. Me voilà avec une grande tristesse, devant  ce cercueil pour être obligé d’adresser un adieu à ce magistrat qui a bien servi notre pays. Des voix plus autorisées que moi ont dit et diront ce que fut monsieur Sylla Aboubacar. Pour ma part, je retiens de lui, un ami, un confident, un sincère collaborateur, un conseiller. C’est donc une grande perte que la famille judiciaire vient d’enregistrer. Face à cette épreuve, je voudrais associer à la prière de sa veuve, de ses enfants, de ses amis, parents et proches, particulièrement à ses collaborateurs magistrats, la mienne, pour implorer le Tout Puissant Allah de l’accueillir dans son paradis éternel… ».

Saïdou Hady et Ismaël Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/664 413 227

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