Tountouroun (Labé) : une délégation de la FAO en visite à la tête de source du fleuve Gambie à Hôré Dimma

Tête de source du fleuve Gambie

Une importante délégation du bureau sous-régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a effectué une visite à Hôré Dimma, dans la commune rurale de Tountouroun, relevant de la préfecture de Labé. Dirigée par Dr Robert Gouantoueu Gueï, directeur sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest, la mission avait pour objectif de renforcer le plaidoyer en faveur d’un soutien amélioré et adapté à la gestion des ressources naturelles et de l’eau dans le massif du Foutah Djallon, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Cette importante délégation de la FAO avait pour principal objectif de sensibiliser sur l’importance cruciale de la gestion des ressources naturelles, notamment les ressources en eau, non seulement pour la Guinée, mais aussi pour l’ensemble de la région de l’Afrique de l’Ouest. D’autant plus que de nombreux fleuves prennent source dans le massif du Fouta Djallon.

Docteur Robert Gouantoueu Gueï, le directeur sous-régional régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest, est revenu sur le bien-fondé de cette visite.

Dr Robert Gouantoueu Gueï, directeur sous régional de la FAO pour l’Afrique

« Nous sommes là parce que vous, les populations guinéennes et celles de Tountouroun en particulier, vous vous occupez d’un bien qui est commun à toute l’Afrique de l’Ouest et au-delà. Et ce bien qui est commun à toute l’Afrique et au-delà, c’est les fleuves, c’est l’eau qui commencent chez vous ici, au niveau des têtes de sources. Et c’est donc pour ces eaux que nous sommes là, pour discuter et vous écoutez afin de voir comment est-ce que vous vous occupez de ces sources, quels sont les problèmes qui sont là et comment est-ce que nous pourrons travailler ensemble. Alors, la tête de source que nous allons visiter donne naissance à un grand fleuve qui s’appelle le fleuve Gambie. Il y a des milliers d’africains qui vivent de cette eau en matière d’agriculture, d’énergie, de pêche… Donc, c’est vous qui rendez service à beaucoup d’africains en vous occupant de cette tête de source. Les dernières nouvelles, c’est que le niveau de l’eau dans ce fleuve est entrain de diminuer ; et ça, c’est une mauvaise nouvelle pour nous tous. Avant, il y avait beaucoup de forêts et ces forêts ont disparu, occasionnant le réchauffement de la terre. Tout ça fait que votre climat change au niveau du massif du Foutah Djallon et cela joue sur l’eau qui est dans le sous-sol. C’est ce message que nous sommes venus transmettre et ensuite vous écouter, pour nous dire ce que vous en pensez. Nous allons voir ensuite, avec l’aide des autorités guinéennes, celles de la communauté internationale, comment vous appuyer pour qu’on puisse inverser cette situation de moins de pluies a beaucoup de pluies, pour qu’on puisse avoir de l’eau non seulement pour la Guinée et la sous-région. Je vais donc vous inviter à écouter les autorités locales, des eaux et forêts, bref tous les acteurs concernés pour votre bien-être et survie. Le manque d’eau peut conduire à des conflits », a-t-il rappelé.

Au nom des femmes de Hôré Dimma, madame Ousmane Diallo, a formulé plusieurs doléances.

Mme Ousmane Diallo, porte-parole des citoyens de Tountouroun

« Au nom des femmes de Hôré Dimma, nous vous souhaitons la bienvenue et nous sommes contentes à plus d’un titre de votre présence ici. Il y a certaines de nos doléances que les femmes m’ont chargée de vous transmettre. Nous sommes organisées en groupements et nous cultivons de la pomme de terre, des tomates, de la salade, des carottes, du persil, du chou et des aubergines. Malheureusement, quand nous cultivons, les animaux et les termites viennent détruire nos cultures. Nous sollicitons donc auprès de vous des moyens pour clôturer ces jardins. En outre, nous voulons aussi des forages pour réduire le calvaire que nous rencontrons pendant la saison sèche », a-t-elle fait savoir.

La FAO s’est engagée à soutenir les initiatives locales pour une gestion durable de ces ressources en eaux. Cette visite marque le début d’une série de programmes visant à améliorer la gestion de l’eau et à renforcer la résilience des communautés locales face aux défis environnementaux.

La cérémonie a pris fin par le reboisement d’une dizaine de plantes au niveau de la tête de source à Hôré Dimma.

Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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