Cette loi vise à lutter contre le mariage précoce, une pratique pourtant très répandue en Sierra Leone. Elle a été promulguée avant-hier, mardi 2 juillet 2024, par le président Julius Maada Bio. Désormais, tout homme qui épouse une fille de moins de 18 ans risque un minimum de 15 ans de prison et une amende d’environ 4 000 dollars US. Des amendes sont aussi prévues contre les parents et les personnes qui vont assister à des cérémonies de mariage précoce.
Selon le ministère sierra léonais de la santé, “un tiers des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans” dans ce pays de l’Afrique de l’ouest. Et ceci impacte négativement sur la vie des victimes. Ces dernières encourent des risques sanitaires importants, nombreuses font face à des complications pendant la grossesse ou perdent la vie lors de l’accouchement. En plus, ces filles sont souvent contraintes d’abandonner les études pour devenir des femmes au foyer.
La présente loi est donc une lueur d’espoir pour l’abandon du mariage des enfants en Sierra Leone. En tout cas, elle marque une étape importante dans la protection des jeunes filles dans ce pays. Les contrevenants à cette loi risquent au minimum 15 ans de prison et une amende d’environ 4 000 dollars US.
En plus de la Sierra Leone, plusieurs pays de l’Afrique connaissent les mariages des enfants. A en croire l’agence des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale ont la plus forte prévalence de mariages d’enfants au monde et abritent près de 60 millions de mariées enfants.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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