Plaidoirie d’un géographe sénégalais

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Ayant participé à moult initiatives de reboisement sans suivi adéquat. Et sachant que la majorité d’entre nous n’est pas encore consciente de notre responsabilité et capacité à impacter positivement sur notre environnement que Jean Rostand disait être pour nous : « ce qu’est l’œuf pour le poussin !». Je relance cet appel… 

 

Il est un constat général que notre socle, notre environnement, la nature régresse et se dégrade. Si certaines causes de cet état de fait sont d’ordre naturel, l’homme, le dépositaire de l’amana (responsabilité sur terre) est très souvent responsable de cette dégradation environnementale. En effet, que ce soit par un agissement direct ou en accélérant les processus de dégradation ou tout simplement en restant spectateurs de ce malaise environnemental, nous sommes tous responsables. Et en un moment, en prenant soin d’arbres plantés et clôturés par les services publics dans mon quartier ; je me suis rendu compte de l’incompréhension des riverains envers ma posture d’alors, puis de retour d’un voyage, j’ai trouvé ces arbres morts. Cette désertification est encore plus prononcée dans le nord du pays où le Sahara s’invite.

Mon propos est que je convoite des nouvelles autorités qu’elles invitent la population, les citoyens à planter et prendre soin chacun d’un ou de cinq arbres fruitiers ou tout simplement régulateurs pour l’atmosphère dans son quartier. L’hivernage est une bonne période pour œuvrer dans ce sens, en concertation avec les autorités compétentes du secteur qui auront la charge de fournir les plantes et leurs clôtures.

Vivement, une révolution verte après la révolution démocratique, un sursaut populaire pour lequel j’invite les nouvelles autorités à lancer l’appel.

P B Moussa Kanté,

Chercheur au laboratoire LARES (laboratoire de recherche en économie de St Louis), responsable scientifique du Mouvement des étudiants panafricains de l’université de St Louis du Sénégal (MEPUS)

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