Vol à main armée contre des Indiens au Sénégal : les auteurs présumés jugés à Conakry

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Les accusés Aboubacar Kaba et Abdoulaye Camara, poursuivis pour des faits de vol à mains armée, ont comparu ce mardi 9 juillet 2024, devant le tribunal criminel de Kaloum. Les faits poursuivis à leur encontre ont été commis au Sénégal au préjudice de leur employeur indien, Kanshik Ramchandani. Mais à la barre, les deux accusés ont plaidé non coupable des faits mis à leur charge, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est dans la société Zénith Sénégal, se trouvant dans le territoire sénégalais, que les faits se sont produits en 2022. C’est dans cette société où les  accusés étaient employés que l’attaque a eu lieu. Attaque au cours de laquelle 8 millions de francs CFA et plusieurs téléphones ont été emportés par les assaillants au préjudice de leur employeur.

Après les enquêtes, Aboubacar Kaba et Abdoulaye Camara ont été interpellés en Guinée. Ces deux compagnons d’infortune sont en détention préventive depuis le 16 novembre 2022. Leur procès est ouvert ce mardi, 9 juillet 2024, devant le tribunal criminel de Kaloum.

Dans leur déposition, les accusés ont tous plaidé non coupable des faits mis à leur charge. Ils reconnaissent avoir perçu une part du butin issue de l’opération, mais ils nient toute participation à l’attaque.

« Moi je n’ai pas assisté à l’opération. Je ne connais pas comment l’opération a été planifiée et qu’est-ce qui s’est passé. Seulement j’ai bénéficié du fruit de l’opération, mais je n’étais pas présent au moment de l’attaque. J’étais déplacé au moment de l’acte. C’est à mon retour que j’ai trouvé que les Indiens ont été attaqués. Dès que je suis venu, les Indiens m’ont fait savoir qu’ils ont été attaqués par Bangoura et son groupe, et ils ont emporté des numéraires et des téléphones. C’est ainsi que je les ai pourchassés sur une moto. Je les ai appelés, ils m’ont indiqué là où ils sont. Je suis allé les trouver. Quand je les ai trouvés, personne parmi eux ne possédait une arme. Ils n’étaient pas armés. Ils ont fait sortir l’argent. Ils m’ont remis 1300 000 francs CFA et Abdoulaye Camara aussi 1 300 000 francs CFA. Et chacun de nous a reçu un téléphone. Après, on s’est embarqués pour rentrer en Guinée. J’ai pris la fuite pour sauver ma peau, parce que j’ai reçu le butin », a expliqué Aboubacar Kaba.

Dans la même lancée, Abdoulaye Camara dit également n’avoir pas participé à cette attaque. Pour lui, c’est un groupe de 5 personnes qui a attaqué les Indiens. Et c’est le nommé Kémo Diara Kanté alias Bangoura qui a planifié cette opération.

“Je n’ai pas participé à l’attaque. Après l’opération, j’ai reçu 1 300 000 francs CFA » a-t-il dit.

Après leur déposition, la défense, par la voix de maître Paul Lazard G’Bilimou, a demandé la production des vidéos surveillances pour voir le film de l’action. L’avocat estime que l’infraction pour laquelle ses clients sont traduits devant le tribunal n’est pas criminelle, mais plutôt correctionnelle.

C’est dans ce climat que le tribunal a ordonné à la partie civile de produire ces vidéos avant de renvoyer l’affaire au 12 juillet 2024 pour aborder la phase des réquisitions et plaidoiries.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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