Le système éducatif est agonisant de la préfecture de Boké. Les écoles sont délabrées et mal équipées, le mobilier existant est vétuste, les effectifs sont pléthoriques dans les salles de classe et le manque d’enseignant est criard.
Dans plusieurs écoles de cette préfecture, ce sont des contractuels communautaires qui dispensent les cours et empêchent les élèves de rester à la maison. Des élèves qui se retrouvent jusqu’à cinq (5) sur un table-banc.
Dans un endroit accordé cette semaine à Guineematin.com, le directeur préfectoral de l’éducation par intérim de Boké, Ibrahima Fofana, a déploré cette triste réalité qu’il vient d’hériter.
« Les établissements scolaires de Boké présentent à ce jour une situation alarmante. Beaucoup d’écoles sont délabrées, d’autres en construction inachevées et les enseignants manquent partout. A l’élémentaire comme au secondaire, dans les villages comme dans la ville, les enseignants sont incomplets. Depuis le récent départ à la retraite des fonctionnaires de l’Etat, nous manquons de cadres même à la DPE. De toutes les écoles de la préfecture, il n’y a pas une seule qui a suffisamment d’enseignants. Les mobiliers scolaires manquent. Les tables-bancs sont largement insuffisants. Vous pouvez voir des classes où les enfants sont assis jusqu’à 5 élèves par table-banc, avec des effectifs qui peuvent aller jusqu’à 150 élèves par salle. A Kolaboui par exemple, les élèves qui viennent en retard sont obligés de s’arrêter ou de s’asseoir par terre jusqu’à la fin des cours, parce qu’ils n’ont pas où s’assoir », a déploré Ibrahima Fofana, tout en précisant que le ministre de l’enseignement pré-universitaire est déjà imprégné de cette situation.
De Boké N’Diaré Diallo pour Guineematin.com
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