Le coordinateur des fédérations de l’intérieur de l’UFDG a salué l’appel réitéré par les chefs d’États et de gouvernement de la CEDEAO, lors d’un sommet extraordinaire dimanche dernier, invitant les autorités de la transition guinéenne à organiser un dialogue inclusif avec l’ensemble des acteurs sociopolitiques du pays. Cellou Baldé a également chargé les partis politiques qui ont pris part au dialogue organisé par le gouvernement de la transition entre novembre et décembre de l’année dernière. Il l’a dit au cours de l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFDG ce samedi, 25 février 2023, rapporte Guineematin.com à travers un des ses journalistes.
Pour Cellou Baldé, la CEDEAO à travers son appel au dialogue inclusif en Guinée, a apporté une rectification à la transition. Il estime que cette décision est une claque contre les « opérateurs politiques », qui se réjouissaient de l’exclusion de l’inter-coalition dont fait partie l’UFDG.
« À travers la dernière rencontre tenue en marge du sommet de l’union africaine, une rectification importante a été apportée à la transition en cours. Parce que vous le savez comme moi il y a quelques jours mêmes, pas quelques semaines, des opérateurs politiques, parce que c’est comme ça qu’il faut les appeler, étaient en train de se bomber le torse, de se taper la poitrine, d’être plus royaliste que le roi, pour dire qu’il n’y aura plus de dialogue dans ce pays, pour dire que le dialogue est derrière nous, pour dire que toutes les portes sont fermées, pour dire que l’UFDG s’est auto-exclu, que l’UFDG est morte. Aujourd’hui ils n’ont que leurs yeux pour pleurer. Et, c’est en ce sens que je salue la clairvoyance, la prise de conscience des autorités de la transition qui ont quand même affirmé haut et fort que les portes restent ouvertes, qu’elles vont faire en sorte que l’article 77 soit respecté. Et, quand ils l’ont fait, tenez-vous bien, ils ont désavoué ces opérateurs politiques. Ils ont désavoué les marchands d’illusions qui ne veulent pas qu’il y ait la paix et la stabilité dans notre pays. Et, je le dis et je le réitère, nous félicitons les autorités de la transition et nous les encourageons d’aller immédiatement dans ce sens pour que le dialogue politique puisse se tenir dans notre pays… Je rappelle, ne nous trompons pas de mots, qu’il n’y a pas encore eu dialogue inclusif en République de Guinée. Il y a eu concertation, mais il n’y a pas eu de dialogue. Eux-mêmes ont dit, conformément à l’article 77. L’article 77 parle de quoi? Je l’ai toujours dit ici quand on dit force, c’est le poids. On n’a pas dit partis politiques et CNRD, on a dit les forces vives et le CNRD. Ça veut dire que c’est les partis politiques et les organisations de la société civile auxquels les Guinéens font confiance… Et, ces partis sont connus. Il n’y a pas eu encore de reconfiguration politique dans notre pays, il n’y a pas d’autres élections. Donc, nous sommes en droit de bomber le torse pour dire que l’inter-coalition fait 95% de l’électorat de ce pays. Nous invitons une fois encore les autorités de la transition, qui viennent quand même de porter une claque importante à ces opérateurs politiques-là, de ne regarder ni à gauche ni à droite, de continuer pour faire en sorte que l’accord obtenu avec la CEDEAO soit exécuté sur la base préalable d’un dialogue avec les forces en République de Guinée », a appelé le coordinateur des fédérations de l’intérieur de l’UFDG.
Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com
