Mama Aïssata Soumah, marchande de profession, mariée et mère de 3 enfants, a encore comparu hier, mercredi 16 août 2023, devant le tribunal de première instance de Dixinn, délocalisé à la mairie de Ratoma. La dame est accusée d’avoir organisé une tontine avant de de disparaître avec de l’argent appartenant à 3 dames. Elle est jugée pour organisation frauduleuse de l’insolvabilité, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Mama Aïssata Soumah est jugée dans une affaire qui l’oppose à son homonyme Mama Aïssata Camara et deux autres dames. A la barre, elle reconnaît avoir organisé une tontine où chaque membre devait verser 100 mille francs guinéens chaque 5 jours. « Oui, je reconnais avoir organisé une tontine où chaque 5 jours, les membres déposent 100 mille francs guinéens. Mais, j’ai eu des problèmes de santé et je suis partie au village. Mais avant mon départ, j’ai tout confié à mon mari. Il restait trois personnes qui n’avaient pas encore reçu leur argent. J’ai dit à mon mari de donner 500 mille GNF à une des dames. Mais à mon retour, mon mari a dit que la dame a refusé d’accepter les 500 mille. Elle a dit qu’elle attendait mon retour pour lui donner l’argent. Et quand j’ai demandé à la dame, elle m’a dit qu’elle a refusé l’argent parce que mon mari lui a manqué de respect. Je reconnais que ça restait 3 personnes qui n’ont pas reçu leur argent, mais ce qui m’étonne, c’est la dame léonaise qui m’a dit que je lui dois 4 millions 500 mille GNF. En tout, on me dit que je dois 9 millions 500 mille GNF. Je ne sais vraiment pas comment ça a atteint ce montant », a expliqué la prévenue à la barre.
Appelée à la barre à son tour, Mama Aissata Camara, coiffeuse de profession, est l’une des parties civiles. Selon elle, il reste 3 trois personnes qui n’ont pas encore reçu leur argent. Elle a dit que ce n’est pas la première fois que Mama Aissata Soumah se livre à une telle pratique. « C’est une affaire de tontine qui m’oppose avec Mama Aissata Soumah, je l’appelle mon homonyme puisqu’on a le même prénom. Elle me devait déjà 200 mille GNF dans une tontine que moi-même j’avais organisée. Mais cette fois-ci, comme c’est elle qui a organisé, elle est venue me convaincre avec une fille qui vit chez moi. Elle nous a convaincu. Après, elle a dit qu’elle allait rembourser. On a alors accepté et on a commencé. D’autres personnes avaient déjà pris pour eux, il ne restait que nous trois. Et dès que notre tour est arrivé, elle a directement voyagé. A son retour, chacune d’entre nous a porté plainte… ».
A l’absence de certaines parties civiles, le tribunal a ordonné la mise en liberté provisoire de Mama Aissata Soumah avant de renvoyer l’affaire le 07 Septembre 2023 pour la comparution de la partie civile restante.
Hassanatou Kanté pour Guineematin.com
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