A l’espace de 3 semaines, 4 cas d’incendie ont été enregistrés dans une concession située à Pouthioun, un quartier relevant de la Commune Urbaine de Labé, rapporte un correspondant de Guineematin.com dans la région.
Le dernier cas d’incendie en date a été enregistré dans l’après-midi du mardi, 14 novembre 2017, mettant ainsi les victimes dans une inquiétude totale qui, aujourd’hui, ne peuvent donner aucune explication sur les causes réelles de ce sinistre.
Par contre, le chef du service incendies et secours de Labé, capitaine Mory Kanny Camara a confié à Guineematin.com les différentes circonstances sur lesquelles son service a été alerté et amené à intervenir pour les différents cas enregistrés.
« Le premier jour a coïncidé à un vendredi. Ce jour là, nous avons pensé à un court-circuit, parce que le bâtiment était branché au réseau électrique de l’EDG. Une semaine après, aux environs de 16 h, mon service a été alerté encore d’un incendie dans la même concession, mais sur un 2ème bâtiment. Ils ont dit qu’il n’y avait pas de courant. Le 3ème vendredi, à la même heure, c’est-à-dire à 16 h, on nous a appelés pour nous informer que le 3ème bâtiment a pris feu. Là aussi, il n’y avait pas de courant. D’après mon constat, cet incendie est d’une origine inconnue », a expliqué le Commandant des Sapeurs-pompiers de Labé.
Cet officiers de police de la sécurité publique de Labé lance un appelle de prudence aux citoyens, car dans ces incendies, on retrouve le plus souvent des gaz de bonbonnes qui constituent une véritable bombe à retardement à haut risque.
«J’ai constaté que les murs de cloisonnement interne qui sont dans les maisons ne sont pas achevés. Je prie tout le monde d’élever ces murs jusqu’au niveau des charpentes, parce que quand le feu se déclare dans une pièce, normalement, il y a les murs de coupe de feu d’une heure, il y a des portes de feu d’1h 30. Le feu peut donc se limiter à une seule pièce. On peut rapidement maitriser le feu au niveau de cette pièce et limiter les dégâts ».
Par ailleurs, le commandant des sapeurs pompiers a déploré également le comportement de certains secouristes civiles qui viennent aux nouvelles chaque fois qu’un incendie se déclare dans une concession. « J’ai constaté, comme c’est le cas à Pounthioun, toute la population y compris des enfants est venue. Nous avons tout fait pour que les gens quittent. Mais en vain. Or, d’après la reconnaissance initiale, on m’a dit qu’il y a une bouteille à bonbonne de gaz remplie de butane et vous savez que c’est une bombe à retardement. Nous, nous sommes des pompiers. Si un pompier meurt dans un feu, c’est un honneur pour nous. Mais, quand les enfants viennent s’exposer devant une bombe à retardement comme celle-là, ce n’est pas bon. C’est pourquoi, je dirais à la population de s’éloigner dès qu’il y a un incendie, dans leur propre intérêt », a-t-il conclu.
De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com
