Réunion du comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre : les élections locales maintenues au 4 février

Le comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre 2016, a tenu sa 18ème session ce mardi 02 janvier 2018, dans la salle des actes du palais du peuple de Conakry. Les travaux ont porté essentiellement sur le processus d’organisation des élections locales du 04 février prochain. Un processus dont les parties prenantes de ce comité ont unanimement salué l’évolution, a constaté un reporter de Guineematin.com sui était sur place.

Ont pris part à cette 18ème session du comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre 2016, une délégation de la CENI conduite par le président de l’institution, Maître Amadou Salif Kébé, des représentants de la mouvance et de l’opposition, les partenaires étrangers et la société civile, réunis autour du président du comité le Général Bouréma Condé, ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation.

Les travaux ont débuté par des exposés des représentants de la commission électorale nationale indépendante, qui ont fait le point de l’évolution du processus électoral. Le président de la CENI et sa suite se sont ensuite prêtés aux questions des acteurs politiques, tout en les rassurant de sa détermination à respecter la date du 04 février prochain et à faire en sorte que les élections locales soient transparentes et crédibles.

Au terme des discussions, le ministre Bouréma Condé, président du comité de suivi de l’accord politique, s’est félicité du travail effectué jusque-là par la CENI : « Nous nous félicitions dans la mesure où l’un des points clés des accords est en train de faire du chemin et alors du très bon chemin, il s’agit des prochaines élections communales au niveau de notre pays. Les exposés faits aujourd’hui d’abord par monsieur le président de la CENI, mais aussi par les différents cadres de l’institution, ont éclairé plus d’un sur tout le sérieux entrepris aujourd’hui par la CENI afin que l’échéance du 04 février soit une échéance tenue et dans les règles de l’art. Les débats ont donc été clairs, nets et précis. Chacun de nous a été fixé sur les acquis de la CENI par rapport à cette date du 04 février. Voilà donc, la journée d’aujourd’hui a été fortement utile pour le comité de suivi du dialogue, parce que chacun de nous a entrevu la volonté commune et individuelle d’ailleurs à aller de l’avant par rapport aux enjeux du 04 févier ».

Sentiments de satisfaction également chez Lansana Komara, secrétaire administratif du RPG Arc-en-ciel : « Aujourd’hui nous constatons que le processus suit bien son cours normal et que la CENI, contrairement à d’autres temps, est en train vraiment de faire un travail remarquable. Et si nous continuons dans ce sens-là je crois que nous pourrons tenir la date du 04 février. C’est pourquoi je profite pour les féliciter et les encourager surtout pour ne pas qu’il y’ait des ratées pour le reste du processus que nous avons à faire », a-t-il dit.

La CENI semble donc réussir pour l’heure en tout cas, son pari d’aller à des élections inclusives et acceptées de tous. Car même dans les rangs de l’opposition, on salue le travail de l’institution électorale. « Aujourd’hui l’ordre du jour était assez vaste, mais nous avons pu traiter qu’une seule question, celle relative à l’organisation des élections locales. La CENI a eu à dérouler tout le travail qui a été fait, non seulement en ce qui concerne les commissions de distribution des cartes d’électeurs, les plans de formation au niveau des commissions administratives de centralisation des votes. On a ouvert des débats qui ont duré 2 heures de temps, donc on a posé beaucoup de questions. Si vous voulez qu’on résume ça par une formule lapidaire, c’est de dire que le train est sur les rails et qu’il va à une allure normale. Mais l’appréciation finale comme d’habitude il faut attendre que le train arrive à destination. S’il arrive à destination dans le temps imparti, nous tous allons applaudir pour la CENI la CENI », a déclaré Aliou Condé, secrétaire général de l’UFDG .

L’opposant précise toutefois que tout n’est pas rose en ce qui concerne la conduite du processus électoral, tout en relativisant les problèmes à résoudre : « Pour le moment il y’a des petites questions qui restent encore, qui sont à régler. Evidemment cela est normal dans toute organisation et dans tout travail qu’il y’a à faire. Donc des dispositions intéressantes sont prises mais l’appréciation finale, nous attendons d’arriver à destination », a fait remarquer Aliou Condé.

Les partenaires étrangers comme l’union européenne, les Etats-Unis et la CEDEAO qui étaient représentés à cette session, ont également salué l’évolution du processus d’organisation des élections locales et ont encouragé la CENI à continuer dans la voie qu’elle a bien entamée.

Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628124362

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