Répression des opposants à Kindia : l’UFDG va saisir la justice

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Une manifestation a été organisée hier jeudi 22 mars 2018, par les responsables de l’opposition républicaine à Kindia. La démarche visait à réclamer « les vrais résultats » des élections locales du 04 février dernier. Mais, la manifestation a été sévèrement réprimée, entraînant ainsi des affrontements qui ont fait des blessés, des dégâts matériels importants et de nombreuses arrestations, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses correspondants dans la cité des agrumes.

Au lendemain de ces événements, un de nos reporters a rencontré Abdoulaye Bah, la tête de liste de l’UFDG à Kindia, pour dresser le bilan de la manifestation. D’entrée de jeu, monsieur Bah est revenu sur les motifs de ladite manifestation. « Nous sommes sorti hier pour manifester pacifiquement, pour réclamer ce que tout le monde sait, le détournement des voix des citoyens. Il y a eu 57 PV qui ont été sabotés et disparus, ce qui nous a fait perdre 5.172 voix. Voila le mobile qui nous a poussé légalement et officiellement à sortir en tant que guinéen de Kindia pour réclamer les voix de nos citoyens qui nous été détournés », a-t-il laissé entendre.

Parlant du bilan de la manifestation, le président de la délégation spéciale de Kindia et tête de liste de l’UFDG pour la mairie de Kindia, rappelle qu’une correspondance avait été pourtant adressée au préfet à cet effet. Mais, cela n’a pas empêché les forces de l’ordre d’intervenir.

« Quand nous avons été bloqué par les forces de l’ordre à Wondy école, je me suis déplacé pour partir vers eux, pour leur prouver que je suis en possession d’un document dûment établi, officiellement par les autorités, en l’occurrence le préfet. Mais, ces forces de l’ordre m’ont fait savoir qu’ils ont reçu des instructions de là haut, de nous empêcher de manifester et, à défaut, de procéder à l’arrestation. Lors qu’on nous a refusé, j’ai regagné mon domicile et il n’y avait aucune menace. Mais, en pleine interview avec les journalistes à mon domicile, les forces de sécurité sont venues nous envahir en utilisant du gaz lacrymogène. Ils ont procédé à l’arrestation de 15 personnes dont une fille, ils ont cassé les pare-brises de deux véhicules, et ils ont blessé certaines personnes dans ma cour », précise t-il.

Monsieur Abdoulaye Bah compte saisir un huissier de justice qui va faire le constat. Après quoi, des poursuites judiciaires seront engagées contre les auteurs des actes qui se sont produits à son domicile.

De Kindia, Mamadouba Sylla pour Guineematin.com

Tel. 623 78 43 73

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