Accident de la circulation à Sangoyah : des témoins racontent la scène

Comme annoncé dans nos précédents articles, un grave accident de la circulation s’est produit dans la nuit du vendredi, 20 à ce samedi, 21 avril 2018 au rond-point de Sangoyah. Un camion transportant du sable dont les freins ont lâché, est venu broyer plusieurs véhicules et motos à cet endroit, faisant six morts et d’autres blessés. Ce matin, un reporter de Guineematin.com a rencontré sur les lieux de l’accident plusieurs personnes ayant assisté à la scène, qui ont raconté ce qu’elles ont vécu.

Habib Guissé, sauvé de justesse : moi, j’étais sur la moto, je voullais aller à la station-service. Dès mon départ, j’ai entendu les cris des gens, j’ai regardé en haut, j’ai vu le camion descendre de manière incontrôlée. Mais, il y avait des voitures devant moi, je ne pouvais pas passer, j’ai laissé la moto, j’ai sauté, je suis tombé derrière le caniveau. Directement, le camion est venu racler les véhicules et ma moto pour les trainer jusqu’à la Pharmacie.

Saliou Baldé : le camion quittait vers Enco5, son allure était vraiment très forte, il ne pouvait pas s’arrêter, il fallait donc qu’il entre en collision avec les véhicules, parce qu’il y avait de l’embouteillage au niveau du rond-point.

Aboubacar Sidi Diallo : ce camion a perdu son système de freinage, il est venu racler 4 véhicules et 4 motos en les trainant jusqu’au niveau de la pharmacie. Ce qui est déplorable, c’est la lenteur des intervenants, les sapeurs-pompiers sont venus très tard. L’accident s’est produit à partir de 21 heures et il a fallu attendre jusqu’à 23 heures pour que les sapeurs-pompiers arrivent pour secourir les gens en détresse. Cela peut même alourdir encore le nombre des morts.

Mohamed Almamy Salifou Soumah : quand on est venu, on a trouvé une femme sous le véhicule rouge qui a été le plus touché. La dame nous a dit de la tirer, mais on ne pouvait pas. On lui a demandé si elle connait le numéro d’un de ses proches, elle a donné le numéro de son mari, on l’a appelé. Mais la femme-là a fait plus de trois heures sous la voiture, elle disait qu’elle va mourir. Entre temps, les policiers et les militaires sont venus, ils ont poussé le camion, mais c’était impossible, le camion était rempli de sable. On est monté pour diminuer le sable pour que la grue puisse pousser le camion. Quand on a retiré le camion, on est venu prendre les accidentés.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 654 416 922/664 413 227

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