Fodé Bangoura (PUP) sur les manifestants à l’intérieur du pays : « ce n’est pas le luxe qu’ils réclament »

Le Parti de l’Unité et du Progrès (PUP) a tenu son assemblée générale hebdomadaire, ce samedi 21 octobre 2017, à son siège national au quartier Cameroun, dans la commune de Dixinn. La séance, dirigée par le président du parti Elhadj Fodé Bangoura, avait un seul point à l’ordre du jour. Il était question, pour les différentes fédérations de Conakry, de faire le compte-rendu des activités qu’elles ont tenues le 15 octobre 2017, a appris sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Au terme de cette assemblée, le président du parti Elhadj Fodé Bangoura a accordé un entretien aux hommes de médias qui étaient sur place. Au cours de cette entrevue, il a livré d’abord l’objectif de la rencontre, avant de s’exprimer sur biens d’autres sujets d’actualité nationale.

Guineematin.com : expliquez-nous l’objectif de la rencontre d’aujourd’hui ?

Elhadj Fodé Bangoura : la rencontre d’aujourd’hui avait pour objectif de faire le compte-rendu des activités des différentes fédérations de Conakry, tenues le 15 octobre 2017. Compte rendu qui a été fait par les coordonnateurs des différentes circonscriptions de Conakry. C’est de préparer les futures échéances électorales. C’est pourquoi, toutes les circonscriptions électorales ont pris la parole pour nous rendre compte de leurs activités. Maintenant, la stratégie nous ne la décrivons pas. En tant que chef de guerre, je ne mets pas sur la place publique la stratégie de mon parti. C’est la seule différence, je m’excuse la presse veut en savoir plus, mais là, c’est interne.

Guineematin.com : quel est votre regard sur la situation sociopolitique actuelle de la Guinée ?

Elhadj Fodé Bangoura : j’avoue, personnellement, je suis préoccupé par la situation sociopolitique. Ça ne va pas. En tant que Guinéen, je suis préoccupé. Je vois qu’aujourd’hui, le guinéen préfère qu’on l’appelle Soussou, Malinké, Peuhl, que de l’appeler guinéen tout court. Ça veut dire que la construction d’une nation viable est difficile. Le tissu social guinéen est très fragile aujourd’hui. La preuve est que, chaque semaine, on entend des remous sociaux à l’intérieur du pays, comme à Conakry. C’est le climat social qui ne va pas. Le peuple souffre, le guinéen souffre. Ils se plaignent de la gouvernance actuelle. On est élu pour résoudre les problèmes des citoyens. Chaque jour, on se plaint, on réclame. Si ce n’est pas les enseignants qu’on réclame, c’est les routes, c’est l’eau, l’électricité, etc. Cela veut dire que le minimum vital n’est pas réglé. Donc, ça ne vas pas.

Guineematin.com : quelle lecture faites-vous des manifestations populaires qui ont eu lieu la semaine dernière à Kérouané ?

Elhadj Fodé Bangoura : la population réclame la route. J’ai fait cette route tout récemment. J’ai fait N’zérékoré, Beyla, Kérouané, Kankan. C’est un calvaire. S’ils réclament, ce n’est pas le luxe qu’ils réclament. J’ai quitté Beyla à 7 heures et je suis arrivée à Mandiana vers zéro heure. Vendredi, je suis venu prier à Kérouané et après la prière je suis arrivée à Kankan vers 18 heures et après, je suis arrivée à Mandiana vers minuit. Donc, j’ai fais toutes ces préfectures. S’ils réclament la route, franchement ce n’est pas un luxe, mais le bien être.

Guineematin.com : la CENI a fixé la date des élections locales au 4 Février 2018. Qu’en dites-vous ?

Elhadj Fodé Bangoura : pour le moment j’observe. On attend le 8 décembre, parce qu’il y a un décret qui sera pris pour convoquer les électeurs à la date. Ce décret sera pris 60 jours avant. Si ce décret est signé à date, on verra, mais pour le moment, je ne fais pas de commentaire.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 664 413 227/654 416 922

Facebook Comments Box