Violence policière contre des journalistes, menaces contre d’éventuels manifestants…Bafoé se prononce

police, Baffoé, « Le bilan est positif, en ma connaissance, il n’y a aucun policier violenté au cours de la manifestation de ce jeudi », ainsi se réjouit le colonel Ansoumane Bafoé Camara, directeur de unités d’intervention de la police nationale.  Au cours d’un entretien téléphonique accordé à la rédaction de Guineematin.com, dans la nuit de ce jeudi 7 mai 2015,  le patron  des unités d’intervention prévient toute personne qui s’hasarderait à manifester demain vendredi,  demande aux journalistes violentés par des policiers à Cosa de porter plainte à son niveau et décline toute responsabilité de la police dans ce qui pourrait se passer pendant la tranche horaire de 18 heures à 6 heures du matin.

Aux environs de 19 heures, Guineematin.com a reçu des informations faisant cas d’actes de violence à certains endroits de Conakry. « A partir de 18 heures, ce n’est plus le maintien  d’ordre. Le maintien d’ordre, c’est de 6 heures à 18 heures. A partir de 18 heures, quiconque sort, il a à faire aux services spécialisés de lutte contre le grand banditisme et la criminalité », explique colonel Bafoé.

Les lendemains des jours de manifestations appelées par l’opposition sont souvent émaillés de violences. En ce qui concerne la journée du vendredi 8 mai, la police dit réserver le même sort que les détenues, à toute personne qui s’hasarderait à sortir demain. « L’opposition avait parlé de jeudi et de lundi. Le chef de file de l’opposition a rendez-vous demain avec le Président, on attend de savoir ce qu’est-ce qui va filtrer de cette rencontre ; sinon, on attend le lundi. Celui qui sortira demain subira le même sort que ceux qui ont été arrêtés aujourd’hui, si arrestation il y a eu », déclare le  colonel Bafoé.

Au cours de cette journée qui s’achève, des journalistes aussi ont été violentés à Cosa, par des policiers. Le colonel Bafoé nous déclare qu’il n’avait pas cette information. « J’apprends ça de vous, c’est ma première nouvelle », dit-il. « Vous connaissez mon bureau, vous n’avez qu’à venir porter plainte. Nous allons savoir dans quel cadre ils l’ont fait.  Si les agents l’on fait délibérément, ils vont être sanctionnés », ajoute-t-il, en indiquant qu’il y a des périmètres à ne pas franchir par les journalistes sur le terrain, pour leur propre sécurité.

La manifestation de ce jeudi, s’inscrivait dans le cadre d’une série de manifestations qu’organise l’opposition guinéenne, pour protester contre le chronogramme électoral rendu public en mars dernier,  par l’institution en charge de l’organisation des élections en Guinée, la CENI.

Thierno Amadou Camara

+224 622 10 43 78

 

 

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