Culture : ainsi prend fin l’édition 2015 de la fête de l’Europe en Guinée​

Union européenne, chef de la Délégation C’est devant des diplomates de pays membres de l’Union Européenne, des ministres et des députés  Guinéens , que l’édition 2015 de la célébration de la fête de l’Europe  en Guinée a pris fin ce  lundi 11 mai, au centre culturel Franco-guinéen.

Cette cérémonie a été marquée   par une brillante prestation des amazones de Guinée, cet orchestre musical composé que de femmes guinéennes. Puis, deux films ont été projetés, tous portant sur le droit de la femme, notamment celui lié à la  scolarisation de le jeune fille et  la lutte contre les mutilations génitales  féminines.
« Cette prestation des amazones de Guinée est une preuve vivante que le changement est bien possible », s’est réjouit Geradus  GIELEN, chef de de la délégation de l’Union Européenne en Guinée, qui parle du rôle de la femme dans la société.
Apres cette partie artistique, le public a eu droit à la projection d’un film sénégalais traitant du droit des filles à la scolarisation, et de l’acceptation de l’autre, quelque soit son sexe, sa race et son rang social.
Apres ce film, un autre  documentaire de la réalisatrice et journaliste guinéenne, Fatoumata Keïta a émerveillé les diplomates, les membres du gouvernement et autres spectateurs présents dans la salle. Pendant  26 minutes qu’a duré le film, les spectateurs ont été sensibilisés sur les explications de religieuses  et les conséquences néfastes des mutilations génitales féminines.
« Je veux que ce film vous serve d’outil de sensibilisation, afin que  cesse cette pratique dans notre société », a déclaré la réalisatrice devant le grand public.
Apres ces deux projections, une séance de débat s’est ouverte. Sur le  podium, les personnalités invitées à aborder le sujet du droit et du rôle des femmes. Entre autres, Madame Sanaba Camara, ministre des affaires sociales ;  Docteur Bano Barry, sociologue ; Madame Hawa Dramé, présidente de l’ONG FATIMA et lauréate du prix franco-allemand pour la paix. Celle dont la présence à la place des débatteurs a de plus marqué le public est mademoiselle Nana Barry, travailleuse de sexe et présidente de l’ONG « seconde chance », qui offre une assistante aux travailleuses de sexe, exposées à plusieurs risques à travers plusieurs endroits de Conakry.
Apres des  introductions  faites par  chacune de ces quatre personnalités, le micro a été ouvert aux spectateurs. Certains ont apporté des contributions, d’autres ont posé des interrogations qui ont été plus ou moins satisfaites par les débatteurs.
Autre fait émouvant, dans un discours difficile, plein de tâtonnement, mademoiselle Nana Barry a réussi à expliquer sa mésaventure : après avoir été victime d’un viol, la pauvre a été répudiée par sa famille. Elle est allée tout droit vers le travail de sexe, faute d’orientation. De nos jours, elle est âgée de plus de 24 ans et sait bien ce qu’elle fait. Elle dit avoir pris conscience. C’est pourquoi, elle s’est dotée d’un carnet médical certifiant qu’elle peux bien continuer son travail sans courir le risque de transmettre n’importe quelle maladie sexuellement transmissible à quelqu’un.
De nos jours, elle demande beaucoup plus de sécurité et d’orientation pour les travailleuses de sexe en Guinée.
Le débat a beaucoup plus porté sur les différentes formes de violations des droits de la femmes et les pistes de solutions pour une meilleure promotion du rôle de la femme dans l’effort global de développement de la Guinée. Cette édition qui avait démarré le 9 mai dernier et qui  ferme ainsi portes et fenêtres, était placée sous le signe de la protection des droits de la femme et de la promotion du rôle de cette dernière dans le  processus de développement national.
Thierno Amadou Camara pour Guineematin.com
+224 622 10 43 78
 
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