Cette histoire insolite entre Antoine, un chrétien ivoirien, la cinquantaine et Hadja Fatoumata Sidibé, une musulmane guinéenne de 30 ans, s’est produite avant-hier, vendredi 22 mai 2015, à la mosquée de Yomboya, située dans la commune urbaine de Boké. L’amoureux avait promis de tout faire pour convoler en noces avec le choix de son cœur. Et, l’homme n’a pas hésité de changer de religion pour rejoindre les millions de musulmans afin d’avoir comme douce moitié la fille de Elhadj Cellou Sidibé.
On avait terminé la prière hebdomadaire de vendredi, dirigée ce 22 mai par l’imam Alhassane Sampou, quand le futur beau-père, Elhadj Cellou Sidibé, a présenté l’homme qui souhaite entrer dans la vie de sa fille et qui foulait (pour la première fois une mosquée) ! « J’ai l’honneur et le plaisir de vous présenter cet homme (tout de blanc vêtu sur la photo). Il veut épouser ma fille. Mais, il se trouve qu’il n’est pas musulman. La seule condition que je lui ai posée est d’accepter ma religion, l’islam. Il est d’accord ! C’est pourquoi je suis venu avec lui aujourd’hui devant les fidèles musulmans pour que vous l’aidiez à se convertir à l’islam », a-t-il introduit le rite de la conversion héritée du prophète Muhammad (PSL).
Prenant la parole, à la suite du père qui a brisé le cœur du non musulman, l’imam Alhassane Sampou a remercié Elhadj Cellou Sidibé et a rappelé quelques hadiths du prophète Muhammad (PSL) qui parlent des mérites liés à ces genres d’actes.
Ensuite, il a posé la question à l’amoureux d’une musulmane, l’homme qui s’apprêtait à entrer dans la religion musulmane, les raisons qui l’ont poussé à opter pour cette religion.
Et, le désormais gendre de El-Hadj Cellou Sidibé a bien répondu à l’imam comme s’il était préparé : « Personne ne m’a forcé ! Je suis convaincu que la religion musulmane est la meilleure. C’est pourquoi j’ai accepté cette condition », a dit le nouveau musulman.
C’est ainsi que l’imam lui a fait répéter la Chahada, la parole attestant sa foi en Dieu : « Ašhadu an lā ilāha illa-llāh, wa-ašhadu anna Muḥammadan rasūlu-llāh, pouvant se traduire par « J’atteste qu’il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu et que Mouhammad est l’envoyé de Dieu »
Enfin, l’imam l’a baptisé Mohamed, un nom qu’il admirait d’ailleurs, selon ses propres termes. Ce fut une grande joie pour les fidèles musulmans qui ont participé à ce baptême. Ils ont profité de l’occasion pour offrir beaucoup de sacrifices à Mohamed qui est ainsi « propre » à épouser la fille du musulman, El-Hadj Cellou Sidibé…
De Boké, Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com
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