GUINEE-MINES : les autorités guinéennes sont parvenues à un accord  multi-utilisateurs du chemin de fer Sangaredi-Kamsar

RailsLes autorités guinéennes en charge des mines et des sociétés minières évoluant dans le pays ont  signé, le 24 juin 2015, à Paris, un accord axé sur l’ exploitation par plusieurs sociétés du chemin de fer dans la région de Boké, partant de Sangarédi à Kamsar, un exemple à suivre.

En effet, l’accord est conclu entre la Compagnie des Bauxites et d’Alumine Dian-Dian (RUSAL), l’Agence Nationale d’Aménagement des Infrastructures Minières, la Compagnie des Bauxites de Guinée et la Corporation d’Alumine de Guinée. Avec cet accord, ces sociétés évoluant dans le secteur minier guinéen pourront toutes utiliser désormais le même chemin de fer pour transporter la bauxite et autres matières premières.

Long de près de 120 kilomètres, le chemin de fer Sangarédi-Kamsar, utilisé par toutes ces sociétés et compagnies minières, sera la locomotive d’une croissance économique réelle de notre pays. L’accord va favoriser le démarrage de certains projets dans la région de Boké avec la création d’emplois pour les jeunes et la réalisation d’infrastructures de bases.

Autre aspect non moins important de cet accord est la sauvegarde de l’environnement. Car, s’il revenait à chaque société de faire son propre chemin de fer dans la même région, l’environnement aurait subit de graves préjudices au grand dam des populations riveraines.

L’accord a été possible grâce à l’implication de toutes les parties et des experts internationaux pour aboutir à une stratégie commune d’utilisation du chemin de fer.

En Guinée, nous avons l’exemple du chemin de fer de Rusal-CBK, utilisé à la fois par la société et le train Conakry-Express. Cet acquis qui soulage les populations a été possible grâce au dialogue entre les deux parties. L’accord de Paris va permettre aux différents intervenants de mettre en place un programme bien étudié et bien élaboré dans  la valorisation  de leur différents projets, une première sur le continent africain d’après Vladislav Soloviov, Directeur général de RUSAL qui dira : «Cet accord est devenu le premier dans l’histoire de l’Afrique conclu par l’État avec les sociétés minières dans les conditions d’utilisation commune de l’infrastructure. Il prévoit d’unir les efforts conjoints de l’État et des milieux des affaires pour mettre en œuvre un projet à grande échelle qui correspond aux plans du gouvernement de la Guinée de créer des corridors donnant accès aux gisements dont ce pays est riche».

Cette signature conclue entre l’Etat et les  sociétés minières, en plus de la participation d’un cabinet d’expert indépendant, servira de de bases à d’autres services comme le chemin de fer de Rusal-Friguia dont les pourparlers sont en cours entre les différentes parties. Ce sera un autre  bel exemple de collaboration et de compréhension public-privé. En tous les cas, l’accord de Paris prouve qu’avec le dialogue et la concertation avec toutes les parties, c’est finalement la compréhension qui s’installe dans l’intérêt commun de toutes de tous.

Wouro

 

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