Le procès des cinq militaires, emprisonnés depuis le 19 septembre 2015, a finalement commencé au tribunal de première instance de Mafanco dans la matinée de ce vendredi 11 mars 2016, après trois reports, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le Commandant Sékou Kouyaté, les colonels Souleymane Diallo et Sékou Kourouma, ainsi que les lieutenants Colonel Jean Dougou Guilavogui et Jean Bangoura sont depuis ce matin face à la présidente du tribunal, Djenabou Dongol Diallo et la procureur Josephine Loli.
Interrogé par Guineematin.com avant le début de ce procès, maître Thierno Souleymane Baldé, l’un des avocats des cinq militaires, a demandé la libération pure et simple de ses clients.
« Nous attendons que nos clients soient purement et simplement libérés, dans la mesure où ils ont été non injustement arrêtés, mais aussi détenus très longtemps. On les accuse de diffamation pour certains et d’autres d’attroupements sur la voie publique et outrage au Président de la République. Ce sont des accusations qui ne sont corroborées d’aucun fait », a notamment dit l’avocat.
Pour maître Baldé, il y a eu de l’intimidation dans cette affaire : « Ils ont étés arrêtés tout simplement puisqu’il fallait les intimider et puis veiller à ce qu’ils n’arrivent pas à prospérer sur leurs revendications qui consiste à honorer les engagements qui avaient été pris avant leurs mises à la retraite. Mais, je pense que c’est une peine perdue, dans la mesure où même si eux ils sont en prison, ce sont des droits qui leur sont reconnus. Et, quelque soit le temps, ces droits devront être respectés. Donc, nous sommes optimistes et nous pensons que le tribunal va décider sur la base des faits qui ont été présentés et discutés devant lui sur la base de l’article 420 du code de procédure pénale », a dit maître Thierno Souleymane Baldé.
Du TPI de Mafanco, Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
