Une nourrice vient d’être curieusement condamnée par le Tribunal de Première Instance de Labé à un an de prison ferme pour recèle d’argent volé par une jeune fille à sa mère, a appris un des correspondants de Guineematin.com dans la région de Labé.
Cette affaire a éclaté il y a deux mois à Dombi, un secteur du quartier Daka I, dans la commune urbaine de Labé. Mme Mariama Baïlo Sannoun, une commerçante à « Guinée Palm » a déclaré à la Gendarmerie avoir été victime d’un cas de vol d’une somme de 32 millions de francs guinéens de la part de sa propre fille du nom de Aïssatou. Cette plainte a finalement visée une autre dame. Cette fois-ci, nourrice du nom de Mme Fatoumata Binta DIALLO, présentée comme étant la confidente de Aïssatou.
Interrogée à titre simple renseignement, Aïssatou n’aurait jamais reconnu avoir volé cette somme à sa mère, à plus forte raison confier le montant à sa copine.
En plus, une perquisition effectuée au domicile de Mme Fatoumata Binta DIALLO n’aurait donné aucun résultat sauf celui de constater que la jeune dame et son époux de boucher vive au dessous du seuil de la pauvreté.
Malgré tout, le juge en charge du dossier, a déclaré la jeune nourrice coupable et convaincue des faits de recèle d’argent volé qui lui sont reprochés et, pour la répression, a infligé à l’accusée 12 mois de prison ferme.
Cette décision du juge alimente la chronique dans la ville de Labé où de nombreux citoyens ne comprennent pas pourquoi on a envoyé la nourrice en prison alors que la jeune fille qui est supposée avoir volé sa mère n’est toujours pas inquiétée.
Interrogé ce dimanche, 20 mars 2016, Monsieur Mouley Ismaël DIALLO, chroniqueur judiciaire des radios locales, a expliqué à Guineematin.com qu’il n’y a pas de vol entre quelqu’un et ses parents. C’est serait pourquoi la fille n’a pas été arrêtée.
Comment aussi expliquer la condamnation de cette nourrice alors que la fille qui est accusée d’avoir volé le montant n’a jamais indexé sa copine comme recéleur ?
La réponse de Monsieur Mouley DIALLO me laisse sur ma faim : « Ce qui est important, c’est l’intime conviction du juge et non les déclarations des accusées », nous a-t-il balancé à la figure.
Une interrogation non des moindres persiste au sein des proches de la nouvelle pensionnaire de la prison civile de Labé : quels sont éléments constitutifs de droit qui ont contribué à asseoir l’intime conviction du juge ?
En attendant une réponse convaincante de la part des spécialistes, il convient de préciser que pour les besoins de l’application de cette décision du juge, Mme Fatoumata Binta DIALLO qui a déjà commencé à purger sa peine a été séparée de son enfant âgé seulement de 8 mois. Ce dernier a été confié par le père dans le quartier.
Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com
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