Monde Agricole : ‘’Des avancées salutaires’’ pour la première année de mise en œuvre du Projet d’Appui au Secteur Agricole en Guinée

Agriculture’Des avancées salutaires dans un contexte de mise œuvre difficile’’, c’est la conclusion à  laquelle est parvenue la première Session 2016 du comité de pilotage stratégique du Projet d’Appui au Secteur Agricole en Guinée tenue le 30 mars 2016 à Conakry.

Ce projet de 4 ans, financé par la Banque Mondiale et dont la finalité est « d’assurer le renforcement des capacités institutionnelles du secteur rural  afin  d’appuyer la mise en œuvre efficace du Plan National d’Investissement  Agricole et de la Sécurité Alimentaire » a été passé en revue par une quarantaine d’invités tous, membres statutaires étatiques et non étatiques ainsi que des observateurs du Comité de Pilotage Stratégique du Projet.

La rencontre a été présidée par Madame Jacqueline Marthe SULTAN, Ministre de l’Agriculture qui avait à ses côtés, Monsieur  Mohamed TALL, Ministre de l’Elevage et des Productions Animales, les Représentants des Ministères du Budget et de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation ainsi que les Directeurs Généraux des Bureaux de Stratégie et de Développement (BSD) des Ministères Sectoriels du Développement Rural. Une année après le démarrage des activités du PASAG, les délégués statutaires se devaient d’examiner et d’approuver le rapport d’activités 2015  tout en passant au peigne fin le Programme de Travail et le Budget Annuel 2016 du Projet, préparés et présentés par le staff de la Coordination Opérationnelle Déléguée du Projet.

A l’entame des travaux, le Coordonnateur Opérationnel Délégué du projet a mis un accent sur la spécificité du projet et les défis liés à sa mise en œuvre. Monsieur Abdoulaye Keita a particulièrement insisté sur « la nécessite d’une large appropriation et d’une grande adhésion des acteurs, d’actions concertées de tous les intervenants pour donner plus d’impulsion à ce projet de renforcement des capacités institutionnelles des 4 ministères sectoriels du monde rural, de la chambre nationale d’agriculture et des organisations socio professionnelles».

Des faiblesses identifiées, des pistes d’actions et des solutions préconisées

Les deux exposés techniques ressortiront au cours des débats, les problèmes liés au niveau de décaissement des fonds en cette phase de démarrage (8%), la célérité dans la production des TDR pour ce projet essentiellement de prestations intellectuelles, l’implication des BSD et DAAF ainsi que les structures partenaires dans la programmation et le suivi des dépenses d’investissement. A cela s’ajoutent les contraintes de programmation budgétaire et la libération à temps et la totalité des fonds de contrepartie, le respect du délai réglementaire de passation des marchés et la diligence pour les avis de non objection coté  IDA.

Des goulots d’étranglement identifiés, des suggestions et recommandations pertinentes seront formulées à l’endroit de la Coordination Opérationnelle du Projet, du comité de pilotage stratégique, des acteurs associés, du partenaire financier et du gouvernement afin que le projet atteigne ses objectifs. Il s’agira entre autres : d’associer les Directions techniques des Ministères sectoriels aux réunions du Comité Technique d’Exécution (CTE) en vue de l’appropriation du projet  et la contribution à sa mise en œuvre et, d’associer les Bureaux Stratégiques du Développement (BSD) au renforcement des capacités des DAAF et des Organisations Professionnelles en Gestion financière et comptable par l’utilisation d’outils budgétaires adéquats pour la programmation et le suivi des dépenses d’investissement.

Une synergie d’action entre les BSD et les directions techniques des ministères sectoriels est vivement requise pour la production à temps des TDR de qualité pour nourrir les activités de prestations intellectuelles programmées par le PASAG.

Libérer les fonds de contrepartie, diligenter les avis de non objection

Le comité de pilotage a également recommandé à la coordination du PASAG d’accélérer l’étude diagnostique institutionnelle des Ministères sectoriels et des organisations socioprofessionnelles afin de promouvoir l’approche sectorielle et d’appuyer l’Agence Nationale de Statistique Agricole et de la Sécurité Alimentaire dans la préparation du recensement national de l’agriculture et de l’Elevage.

En dépit des contraintes budgétaires, le gouvernement guinéen a été invité à mettre à disposition du projet les fonds de contrepartie conformément à l’accord de financement passé avec la Banque Mondiale, invitée, elle aussi a travers l’IDA, à assurer le traitement des dossiers dans les délais requis par les directives.

La session engagera Madame la Ministre de l’Agriculture, Présidente du Comité de Pilotage de faire inscrire dans le Programme Pluriannuel d’Investissement Public de 2016 à 2018, la contribution du BND dans le financement du projet. Mme Jacqueline Marthe SULTAN consciente de la pertinence de ce projet, indiquera  que « le PASAG est non seulement un instrument de mise en œuvre efficace du Plan National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA), mais aussi procède d’une volonté politique dans la dynamique des reformes institutionnelles engagées par le Gouvernement ».

C’est pourquoi, Mme SULTAN  invitera  « tous les acteurs du projet à s’impliquer davantage pour assurer la réussite de la mise en œuvre diligente et efficace du PASAG ».

Les membres statutaires satisfaits de la qualité des documents présentés et des avancées enregistrées par la Coordination déléguée du PASAG, depuis son démarrage, le 1er avril 2015 ont engagé le Comité de Pilotage Stratégique à veiller davantage à l’orientation stratégique du projet en vue d’améliorer ses performances tout en assurant la cohérence et la synergie de ses actions avec les politiques de développement du secteur agricole.

A noter que le plan d’action 2016 du PASAG doté d’une enveloppe de près de 5 millions de dollars US, projette 74 activités touchant au renforcement des capacités, à la révision institutionnelle et réglementaire, à l’étude diagnostique, à l’élaboration des schémas directeurs sous sectoriels, aux études de cadrage, à l’appui analytique du PNIASA et à la coordination et gestion du projet.

Ibrahima Ahmed Barry, journaliste Consultant.

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