« Danse avec le diable » : le Laborato’Art de Thiâ’nguel veut « brûler tous les guinéens » pour avoir la paix

théâtre, Souley ThiaguelPour expliquer le contenu de la création théâtrale de Laborato’Art, intitulé ‘’Danse avec le Diable’’ le metteur en scène, Soulay Thiâ’nguel, a animé un point de presse hier, mardi 12 avril 2016, au Centre Culturelle Franco-Guinéen, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Livrant le contenu de  ce thème, Soulay Thia’nguel a expliquer que « Danse avec le diable est une histoire de la famille la plus vile, la plus corrompue qui puisse exister. Cette famille où il y a aucune moralité, un monde dans lequel on est dans la décadence et la déchéance. Tout est tellement corrompu et vidé de moralité qu’une femme de la famille a estimé que la meilleure façon de régler ce problème de la famille est de tuer tout le monde et envoyer tout le monde en enfer, y compris elle-même. Elle part du principe qu’en détruisant toute la famille, ce qui repoussera de cette explosion ne sera que meilleur. Ainsi, elle va mettre en place une bombe qu’elle va décider d’enclencher lors d’un banquet où toute la famille est censée se réunir, pour que tout le monde meurt. Maintenant, il y avait une femme qui est présente en  face d’elle, qui, pendant tout le long va essayer de la dissuader d’arriver à la fin de ce projet », a introduit le metteur en scène.

Parlant du contexte dans lequel le texte a été créé, il dira que c’est  juste après la sortie des élections présidentielles de 2015 où on percevait encore des tensions ethniques dans le  pays. Et au même moment, il y a eu les fameux attentats de Paris. «Donc, j’avais l’impression, tout autour de moi que le monde foutait un peu le camp. Je me suis dit qu’il faut que je dise un peu ce que je récents par rapport à ça. Et je me suis rappelé d’une phrase qui revient souvent dans les discours des guinéens, celle qui consiste à dire « si on veut régler le problème en Guinée, il faut prendre tous les Guinéens et les mettre dans une maison et brûler ». Et, c’est à partir de là que  je me suis posé la question de savoir si  cela devenait le point de départ de mon histoire », a révélé Soulay  Thia’nguel.

Ainsi, il a expliqué que le message qu’il a voulu transmettre dans cette pièce théâtrale est de dire qu’on veut danser avec les anges, c’est-à-dire qu’on veut avoir un monde de paix, de liberté, de démocratie ou chacun peut exprimer ses envies, sa volonté, sans que tout ceci ne soit restreint.

« On veut avoir un monde de tolérance. Mais, malheureusement, ce monde de tolérance là, on ne le voit pas quand  on regarde la télévision, quand on ouvre son journal, quand on capte une station de radio et donc perpétuellement, quotidiennement, on ne fait que danser avec le diable », a fait observer Thiâ’nguel.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

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