Augmentation des prix des denrées : le cri de cœur des citoyens de Conakry

alimentation, marché, rizUn tour dans le grand marché de Madina met en évidence les réalités du panier de la ménagère, devenu de plus en plus préoccupante pour de nombreux compatriotes, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters. Bon nombre de citoyens rencontrés sur le terrain, ce lundi 18 avril 2016, pointent un doigt accusateur sur le refus du gouvernement de diminuer le prix du carburant à la pompe. D’autres soutiennent que cette cherté de la vie est liée à l’augmentation des taxes au port de Conakry.

C’est le cas notamment de Alassane Traoré,  grossiste à Wanbélén (Madina) qui explique que le prix des denrées est très à la hausse : « à l’heure là le marché est très dur.  Avant, on achetait un bidon de vingt litres d’huile d’arachide à 165 000 francs guinéens, actuellement il faut débourser jusqu’à 205 000 GNF en gros. Nous revendons les bidons de 20 litres à 210 000 GNF. Le sac de riz qui était à 185 000 GNF, est actuellement à 200 000 GNF en gros ; en détail, 205.000 GNF. Le prix du sucre variait avant entre 250.000 et 260.000 GNF ; mais à l’heure actuelle, nous prenons cela à 310 000 et 315 000 GNF, vu les frais de transport nous revendons à 325 000 GNF». a-t-il expliqué.

Pour monsieur Traoré,  ‘’l’augmentation du prix des denrées est due à celle des taxes au port autonome de Conakry et à la hausse des devises.

Face à cette situation, Alassane Traoré,  ‘’appelle le gouvernement du Pr Alpha Condé à réduire les taxes au niveau du port pour soulager les citoyens guinéens. Parce qu’ actuellement ce qu’on payait pour dédouaner vingt sacs au port, c’est ce qu’on paye pour dix sacs et cela a réduit même nos commandes en marchandise. Donc pour gagner peu d’intérêt il faut qu’on augmente pour s’en sortir’’, précise le commerçant.

Mariam Camara, vendeuse à Madina, très remontée affirme : « actuellement nous les femmes, le marché est devenu difficile, le prix des denrées sont montés en flèche. Ce que tu avais l’habitude de payer à 1000 fg c’est maintenant à 2000 fg, tout a augmenté rien n’est acheté aujourd’hui dans nos marché à bas prix.  Nous demandons aux autorités de nous aider, nous qui sortons pour vendre, nous ne gagnons pas d’intérêt, nous pleurons chaque jour et les femmes qui viennent aussi se plaignent de la cherté», indique-t-elle.

Avant de demander au président de penser aux femmes, ‘’ nous sommes inquiètes bientôt le mois de ramadan qui s’annonce avec ses dépenses.  Si nos dirigeants ne se donnent pas la main et que la conjoncture dépasse ce niveau ça va crier en Guinée’’, martèle Mme Camara.

Djenabou Youla vendeuse, précise que cette augmentation est liée au prix d’essence qui ne baisse pas. « Nous sommes au marché ça ne va pas du tout, nous sommes inquiètes parce qu’on ne gagne pas de d’intérêt. Mais nous on s’en remet à Dieu, parce que tout est lié à ce prix du carburant  que tous les citoyens demandent de réduire, il faut que le gouvernement comprenne que si le prix du carburant baisse il y aura réduction pour nous les femmes au marché. Donc on ne se voile pas la face, le marché est dur à tel point qu’on ne peut même pas dire ! Même les légumes qui sont cultivées dans nos préfectures environnantes sont chères », se plaint-elle

Nombreux sont les guinéens qui sont aujourd’hui inquiets à l’approche du mois de Ramadan, dans une conjoncture particulièrement compliquée.

Fatoumata Yacine Sylla pour Guineematin.com

Tel : (+224) 628 71 71 56

 

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