Gouvernance: le président de la PCUD s’insurge contre la surfacturation en Guinée

En marge d’une rencontre avec l’association des jeunes pour le développement intégré du littoral (AJDIL), à son siège à Kipé, le président de la PCUD, Abdourahmane Sanoh s’est insurgé contre la surfacturation au niveau de certains projets de développement en Guinée, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui a assisté à la rencontre.

« Lorsqu’il y a de la surfacturation, c’est le prix de l’investissement qui gonfle. Et, lorsqu’il s’agit, comme l’électricité, de récupérer cet investissement sur la facture du consommateur, forcément la partie de la surfacturation, la part dans le coût de l’investissement qui concerne la surfacturation et qui aura bénéficié à un minimum de personnes conduisant ce projet va être répercutée sur le pouvoir d’achat des populations. C’est ce que nous condamnons », a-t-il dit.

Pour illustrer ses propos, Abdourahmane Sanoh a pris l’exemple sur l’achat des groupes électrogènes entre 2010 et 2011. « Vous-même vous avez vu entre 2010 et 2011. On a acheté des groupes électrogènes qu’on a amenés dans des conditions assez incompréhensibles. Ces groupes sont restés combien de temps sous la pluie à Tombo? Tout le monde a vu ça. C’était des problèmes liés justement à ce genre d’exercice », a-t-il expliqué.

Selon le président de la PCUD, le prix de l’électricité pèse lourd sur le budget de l’Etat. « C’est environ 400 milliards de francs guinéens par an. Cette fois-ci, à peine qu’on arrive à la moitié de l’année, on est à plus de 575 milliards. Si la tendance est maintenue, on tend à se retrouver avec plus de 1000 milliards ».

Pour lui, ce sont des choses incompréhensibles qui ne peuvent pas du tout être acceptées puisque la conséquence c’est toujours une charge des populations du secteur privé, des opérateurs économiques, etc. qui consomment l’électricité. « Puisque ces derniers (les opérateurs économiques : ndlr) ne sont pas des philanthropes, lorsque les charges augmentent, ils répercutent sur le prix de leurs produits. Finalement, c’est la population qui est appauvrie et qui va payer les frais», a insisté Abdourahmane Sanoh.

Mamadou Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél. : 622 68 00 41

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