Depuis le démarrage de la campagne pour les élections locales, il y a une semaine, les cours sont régulièrement perturbés à l’école primaire Louis Dupuis, située dans la commune urbaine de Siguiri. La faute à la cohabitation de l’établissement avec le centre culturel préfectoral, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.
Quelques mètres seulement séparent l’école primaire Louis Dupuis de Siguiri au centre culturel de la ville. Et, depuis le début de la campagne électorale, ce centre abrite régulièrement des manifestations politiques assez bruyantes. Conséquence, les cours sont perturbés dans l’établissement scolaire.
Une situation que déplore Aly Badra Condé, le directeur de l’école : « Nous sommes confrontés à d’énormes difficultés liées à notre cohabitation avec le centre culturel, surtout en cette période de campagne électorale. Les cours sont perturbés indépendamment de notre volonté, une fois qu’ils installent les engins, c’est fini, nous sommes obligés de libérer les enfants », regrette le directeur qui dit préoccupé par cette situation, pour laquelle il n’a pas de solution.
Cette perturbation des cours ne laisse pas aussi les parents d’élèves indifférents. Lancei Magassouba, dont l’enfant étudie dans cette école, se dit choqué par cette situation : « Mon enfant étudie dans cette école malgré moi, car mes moyens sont limités, et il n’y a aucune autre école publique à côté. Une école primaire qui cohabite avec un centre culturel, peut-on parler de cours sérieux dans cette école ? Siguiri est une ville exceptionnelle », a dit monsieur Magassouba, d’un air très remonté.
Construite en 1954 par l’administration coloniale, l’école primaire Louis Dupuis est la première école de Siguiri. Elle compte aujourd’hui un effectif de 949 élèves.
De Siguiri, Bérété Lancei Condé pour Guineematin.com
