Kindia : le ministre Ibrahima Kourouma confère avec les responsables de la région

Après Mamou, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, Dr. Ibrahima Kourouma, a rencontré hier, jeudi 1er Mars 2018, au gouvernorat de Kindia, les autorités régionales, préfectorales, communales, les différents chefs de services, et les responsables des ligues. La démarche vise à cerner tous les problèmes liés aux questions foncières d’habitat et d’urbanisme dans la région afin d’envisager de solutions adéquates, a appris Guineematin.com à travers un de ses correspondants.

Dans son introduction, Dr Ibrahima Kourouma a rappelé aux différents responsables que tout le travail que son département est en train de faire aujourd’hui, c’est pour immatriculer les réserves et les domaines de l’Etat avant de déplorer la non vulgarisation des codes fonciers. « Le ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire a déjà trois codes. Mais, combien de personnes savent en Guinée aujourd’hui qu’il y a un code domanial, un code de l’urbanisme et un code de construction ? Aucun de ces codes n’a été vulgarisé. Je ne vois pas un responsable de quartier, un directeur préfectoral ou un directeur régional, venir voir un préfet ou un gouverneur pour dire aidez-nous pour que nous passions une communication liée à un code domanial », a dit le ministre.

Pour le ministre de la Ville, les conséquences de la non vulgarisation de ces codes est que, la population fait ce qu’elle veut sur le terrain. « On dit que la terre appartient aux coutumiers. Mais, est-ce que le code le dit? Et même si le code le dit, quels sont les critères ou les conditions qui font qu’un coutumier puisse se réclamer comme étant propriétaire d’une terre ?», s’interroge le ministre.

Poursuivant son intervention, Dr Ibrahima Kourouma a précisé qu’en Guinée, 70% des problèmes se trouvant dans les tribunaux, sont des problèmes domaniaux. « Tous les plaignants et tous les accusés, détiennent des documents signés, dans la majeure partie des cas, par nos responsables. On est entrain de faire chez nous plusieurs aménagements pour un seul site. Et, qu’est-ce qui va se passer après ? C’est plusieurs personnes qui détiendront les mêmes documents sur une même parcelle. C’est pourquoi aujourd’hui, le ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire est trainé à la justice. On nous taxe de vendeur de terrains», a-t-il expliqué.

De son coté, madame le gouverneur de la région administrative de Kindia, Hadja Sarangbè Camara, a hautement salué la visite du ministre quelle qualifie d’importante pour les cadres de sa région. «Au niveau du gouvernorat, nous avons constaté qu’il y a eu plusieurs attributions de domaines. Si les cadres des services stratégiques ne se donnent pas les mains pour travailler, tout ce que nous allons décider sera un vain mot. Dans une localité, le gouverneur, le préfet, les sous préfets, nous représentons tous le chef de l’Etat et chacun des ministres. Si les choses fonctionnent comme ça devrait l’être, il y a beaucoup de problèmes qu’on pouvait régler sur place, avant que cela n’arrive aux départements », estime Hadja Sarangbé Camara.

Il faut rappeler qu’au niveau de la région administrative de Kindia, 6 886 hectares de ressources, de réserves foncières sont déjà levées et immatriculées au compte de l’Etat.

De Kindia, Mamadouba Sylla pour Guineematin.com

Tel : 623 78 43 73

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