Sékhoutouréa : Sidya Touré veut faire arrêter « cette bipolarisation de la vie politique »

Sidya Touré à Sékhoutouréa, le 04 avril 2018

Comme nous l’annoncions précédemment, le président de la République a reçu le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR) et ses alliés dans la soirée de ce mercredi, 4 avril 2018. Au sortir de cette audience qui a duré une heure environs, il a été annoncé dans le communiqué final lu par le ministre d’Etat, ministre secrétaire général à la présidence, la participation par l’UFR et ses alliés aux travaux du comité de suivi, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters qui était à la présidence de la République.

Après le communiqué conjoint lu par le Kiridi Bangoura, Sidya Touré a répondu aux questions des journalistes.

Guineematin.com a décrypté pour vous l’intégralité des propos du leader de l’UFR :

Ce que je tire de la rencontre, c’est d’abord le faite que nous allons désormais recentrer le débat non pas de manière bipolaire, mais le comité de suivi auquel on appartenait et qu’on avait quitté, nous allons rejoindre ce comité puisque nous y avons transféré un certain nombre de dispositions relatives aux élections.
Nous pensons également qu’on doit profiter de cette opportunité pour parler de ce code électoral. Vous vous souvenez que pendant les débats qui ont eu lieu l’année dernière sur l’adoption de ce code, l’UFR a été le seul groupe parlementaire opposé à la promulgation de ce texte, à son adoption. Nous avons été soutenus par toute la société civile. Nous en voyons les résultats aujourd’hui. Et, je pense que le fait de le remettre dans les dispositions pour qu’on puisse en parler, pour qu’on puisse en discuter, pour qu’on puisse au niveau de ce comité voir ce qui peut être fait, me satisfait particulièrement.
La deuxième chose, également, nous avons demandé qu’on arrête cette bipolarisation de la vie politique en Guinée. Pourquoi ? Parce que où vous êtes complètement contre ou vous êtes complètement pour. Il n’y a pas ici d’évolution de partis politiques qui peuvent avoir des sensibilités différentes selon les problèmes. Je crois que nos textes sont venus des textes français, nous avons un système qui permet aux partis d’évoluer selon leurs perceptions à l’Assemblée nationale ; et, votre positionnement à l’Assemblée dépend des textes qui sont présentés. Vous n’êtes pas catalogués comme étant totalement de gauche. Je crois que Macron vient de nous en donner la preuve la plus édifiante…

Nous ne pouvons pas faire fi du fait que des choses ont évolué d’une certaine manière, mais nous souhaitons que le comité soit en mesure de proposer des solutions pour la sortie de crise. C’est la raison pour laquelle nous sommes-là. Nous n’avons pas renoncé à nos communes pour autant.

Propos recueillis et décryptés à Sékhoutouréa par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

Facebook Comments Box