Violences à Daramagnaki : le sous-préfet et le préfet de Télimélé accusés

Amara Lamine Soumah, préfet de Télimélé

Au lendemain des violences survenues vendredi soir et samedi matin à Daramagnaki, les autorités administratives sont pointées du doigt. Plusieurs jeunes de la sous-préfecture accusent le sous-préfet de Daramagnaki et le préfet de Télimélé d’être responsables de ces violences qui ont fait d’importants dégâts matériels, rapporte l’envoyé spécial de Guineematin.com dans cette sous-préfecture.

Amara Lamine Soumah, préfet de Télimélé

Le calme est revenu à Daramagnaki après les violences qui ont entraîné plusieurs dégâts dont trois maisons et sept cases saccagées et ou incendiées. Les victimes ont fini d’évaluer les dégâts qu’ils ont subis et on se penche maintenant sur les causes de cette situation. Et selon certains jeunes de la sous-préfecture qui se sont confiés à l’envoyé spécial de Guineematin.com sur place, ces violences ont été provoquées par le sous-préfet qui a prôné la division des citoyens.

« Depuis l’arrivée de monsieur Sidy Kobé ici en 2011 comme sous-préfet de Daramagnaki, tout le monde se plaint. Ça ne va pas du tout. Il a mis dans l’esprit des gens que toi tu es captif et l’autre est Peulh. Actuellement, ce sont les conséquences de ces divisions entre Peulhs et Roundés que nous sommes en train de vivre ici. Cette triste réalité a commencé à Daramagnaki en 2011 à l’arrivée du sous-préfet », explique Boubacar Sadjo Baldé, responsable de la jeunesse de Daramagnaki.

Une version confirmée par un responsable local de la mouvance présidentielle qui s’est exprimé sous-anonymat : « Je suis parfaitement d’accord avec lui, c’est le sous-préfet même qui dit aux gens que tel communauté a été captive et a été utilisée par telle autre communauté. Et, cela a créé un sentiment de haine chez certains envers les autres. Nous-mêmes si on n’était pas de la mouvance on aurait actuellement assez de problèmes avec le sous-préfet », a-t-il dit.

Et selon la jeunesse de Daramagnaki, le sous-préfet n’est pas le seul dans cette entreprise de division des habitants de Daramagnaki. Sidy Kobé Camara bénéficierait de la bénédiction du préfet de Télimélé, Amara Lamine Soumah. « Actuellement, Daramagnaki est victime des mauvais agissements de son sous-préfet en complicité avec le préfet de Télimélé.

Les dégâts que vous voyez ici actuellement, monsieur Sidy Kobé, le sous-préfet, et monsieur Amara Lamine Soumah, le préfet de Télimélé, sont les responsables de tout cela. Nous remontons les informations sous forme d’écrits au niveau sous-préfectoral et il remonte au niveau préfectoral. Mais, on n’en tient pas compte et on pousse les gens à la division communautaire ».

« Si l’autorité supérieure veut résoudre les problèmes que connaissent Daramagnaki, il vaudrait mieux faire partir monsieur Sidy Kobé Camara de la sous-préfecture ainsi que monsieur Amara Soumah de Télimélé. Tant que les deux-là sont en service ici, Daramagnaki ne sera jamais sur les rails », ajoute Sadjo Baldé, le président de la jeunesse.

Interrogé par Guineematin.com, Sidy Kobé Camara, le sous-préfet de Daramagnaki, s’est refusé de tout commentaire sur la question. Il a insisté sur le fait que cette situation est purement politique et que lui il est un administrateur. Pourtant, du début jusqu’à la fin des violences, l’autorité sous-préfectorale n’a pas fait intervenir les agents des forces de l’ordre à sa disposition.

Abdourahmane N’Diaré Diallo, envoyé spécial de pour Guineematin.com à Daramagnaki

Tel : 628 98 49 38

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