L’UFR tacle le pouvoir : à Matam « nous avons récupéré ce qu’on nous a dérobé »

L’installation des exécutifs communaux a été au cœur des débats des partis politiques, notamment à l’UFR (Union des Forces Républicaines) ce samedi, 17 novembre 2018. Le parti a exprimé sa satisfaction après avoir remporté la mairie de Matam, tout en soulignant que c’est justice qui est ainsi faite. C’était à l’occasion de son assemblée générale, tenue à son siège à Matam, a constaté un reporter que Guineematin.com a dépêché sur place .

Plusieurs militants et cadres de l’UFR ont pris part à cette rencontre politique, présidée par le député Elhadj Ibrahima Bangoura. Une rencontre qui intervient 24 heures après l’installation de l’exécutif communal de Matam, dont le maire est issu de l’UFR. L’élection de Seydouba Sacko a été très bien accueillie par ses partisans.

Selon Elhadj Ibrahima Bangoura, « c’est un grand plaisir pour nous que l’UFR occupe la mairie de Matam. Je crois qu’il vous souviendra, dès après la proclamation des résultats, l’UFR a été le premier parti à protester les résultats de Matam. Avec 85 bureaux de vote annulés, nous, nous avions dit non. Les résultats que nous avions, prouvaient effectivement que c’est l’UFR qui a gagné à Matam. Maintenant que l’UFR a la mairie de Matam, je crois que nous avons récupéré ce qu’on nous a dérobé. Et cela a découlé des négociations que nous avons eues avec le RPG mais aussi avec le soutien des autres partis et des composantes politiques qui étaient en concurrence à Matam. Sur 35 conseillers qui étaient dans la salle, 34 ont voté pour notre candidat. Nous avons fait le consensus de tous les conseillers, de toutes les tendances confondues ».

Concernant le fait que l’UFR ait perdu la commune urbaine de Boké, le parti se dit surpris de constater que son candidat ne soit pas maire de la commune urbaine de Boké. Pour l’UFR, ce résultat est une violation de l’accord qui lie le parti à ses partenaires.

« Aujourd’hui, nous avons cette situation de Boké qui avait surpris à son temps, parce que l’élection de la mairie de Boké s’est passée après celle de Gaoual. Nous étions donc dans l’esprit de l’accord. Pour nous, la mairie de Gaoual allait être pour le RPG, et la mairie de Boké à l’UFR. Malheureusement, c’est ce qui n’a pas été le cas. Un soi-disant dissident du RPG s’est porté candidat et nous avons perdu la mairie de Boké. Aujourd’hui, vous avez vu ce qui se passe à Boké. Le RPG n’est représenté que dans une seule commune rurale. Toutes les autres communes rurales sont réparties entre l’UFDG et l’UFR. Voilà les conséquences et l’élection de la commune rurale de Kamsar est suspendue ».

Parlant des violences enregistrées récemment sur l’axe Hamdallaye-Bambéto-Wanindara, dans la commune de Ratoma, le député estime que « ce qui se passe en ce moment est très grave pour notre pays. Ce qui se passe sur l’Axe non seulement incombe à la population, aux partis politiques que nous sommes, mais aussi et surtout aux forces de l’ordre et au pouvoir en place. Il est de la responsabilité du gouvernement de garantir les manifestations, de garantir la liberté de manifester, de garantir la sécurité de chaque individu. Or, qu’est-ce que nous voyons ? Nous voyons que c’est les forces de l’ordre qui sévissent. Je crois que cela devrait s’arrêter. De l’autre, il y’a aussi des loubards qui se mêlent aussi aux manifestants pour perturber la ville et la quiétude des paisibles citoyens. Nous sommes réellement en danger et ce danger doit être enrayé. Nous avons tous nos responsabilités dedans, nous devons tous nous impliquer pour que ce qui se passe à Bambéto cesse », a dit Elhadj Ibrahima Bangoura.

À noter que le nouveau maire de Matam et ses vices maires, ainsi les que les vices maires de l’UFR à Dixinn et à Kaloum ont pris part à la rencontre de ce samedi.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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