Le Tribunal de Première Instance de Kindia a condamné quatre (4) enseignants à six (6) mois de prison assortis de sursis, ce mercredi 28 novembre 2018. Les quatre compagnons d’infortune étaient poursuivis pour attroupement sur la voie publique, intervenu à l’occasion du sit-in des enseignants pour dénoncer le gel de leurs salaires, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.
La machine judiciaire continue de « punir » les enseignants qui ont organisé des sit-in à travers le pays. Après ceux de Labé et de Conakry, quatre enseignants de Kindia, mis aux arrêts avant-hier lundi, ont été reconnus coupables d’attroupement. Ils ont été condamnés à six mois de prison assortis de sursis, tout comme leurs collègues de Labé et Conakry.
Les quatre enseignants ont pour noms : Abdoul Karim Sylla, Sadialiou Bah, Ibrahima Sory Mara et Mohamed Lamine Mouctar Diallo.
Après l’énoncé du verdict, les quatre enseignants sont repartis à la maison, après avoir passé deux jours de détention.
Abdoulaye Bah, membre du bureau préfectoral du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) a confié à notre reporter que ces condamnations ne feront que galvaniser les enseignants. « Cela ne nous fera nullement changer d’avis. Peut être, c’est normal de reconnaître la loi, c’est à dire d’écrire aux autorités compétentes. Mais, ce qui nous inquiète dans cette autorisation, on nous dit souvent une lettre d’information. Dans ce pays, une demande de ce genre a été toujours refusée. Concernant la grève, nous avons demandé à tous les enseignants de rester à la maison, à tous les parents d’élèves de garder leurs enfants à la maison. Cette manifestation qu’on appelle sit-in, c’est par rapport au gel des salaires, parce que c’est arbitraire. C’est ce nous pousse d’ailleurs à envisager d’autres manifestations », a laissé entende le syndicaliste.
De Kindia, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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