Les trois experts envoyés par la CEDEAO pour faire l’étude du fichier électoral guinéen ont commencé leur travail hier, vendredi 28 août 2020. C’est la directrice du département fichier électoral à la CENI qui l’a annoncé au cours de la deuxième réunion du Comité Inter-Parties (CIP) qui s’est tenue ce vendredi à Conakry. Madame Djénabou Touré a indiqué que la situation réelle du fichier électoral ne sera connue qu’à l’issue de ce travail, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.
Cette rencontre a regroupé des représentants de plusieurs partis politiques, des acteurs de la société civile et des partenaires techniques et financiers, dont le NDI. L’objectif pour la CENI était de faire le point des activités menées depuis la première réunion du Comité Inter-Parties, afin de rassurer les acteurs engagés dans le processus électoral. Mais, la question que les acteurs politiques attendaient se posent le plus n’a pas eu de réponse à cette occasion. Il s’agit des statistiques du fichier électoral. Madame Djénabou Touré, directrice du département fichier électoral à la CENI, a laissé entendre que cette question ne sera répondue qu’à l’issue du travail des experts envoyés par la CEDEAO.
Elle s’est contentée de présenter l’état d’avancement du traitement des données au niveau du site central après la révision exceptionnelle des listes électorales. « Il y a des activités qui sont terminées à 100%, il y a des activités qui sont à 80%, d’autres à 90%. Celles qui sont à 80 et 90%, c’est notamment radiation des électeurs décédés, qui a été retardée par l’arrivée tardive des certificats de décès des zones éloignées. Il y a aussi la détection des présumés mineurs dans la base de données : le travail est effectué, mais c’est la CENI dans son ensemble qui a demandé soit une certification de module ou une vérification ou validation de module. Nous avons écrit à la CEDEAO dans ce sens, la CEDEAO est là pour nous assister techniquement avec 3 experts et aussi vérifier ce module.
Donc, on ne peut pas trancher, parler de ces modules sans que ces experts ne passent au peigne fin le système de déduplication que nous avons eu à faire, le système de détection des mineurs. Ils (les experts de la CEDEAO) ont commencé le travail ce matin. Ils ont les accès et ils font leur travail avec les assistants techniques, parce que les commissaires (de la CENI) ne sont pas invités à être là-bas. Ils posent des questions, ils vérifient tout ce qui est dans la base de données. Donc je pense qu’ils vont finaliser cela dans les jours à venir. Après ce travail, si la CEDEAO nous demande d’apporter des corrections, nous le ferons. Et s’ils nous disent que c’est bon, nous allons continuer vers la génération et l’impression des cartes électeurs », a-t-elle expliqué.
En plus de la question du fichier électoral, cette rencontre a porté aussi sur l’état des lieux des démembrements pour l’installation des CAERLE (Commissions Administratives d’Etablissement et de Révision des Listes Électorales). A ce niveau, Bakary Mansaré, le vice-président du Comité Inter-Parties, a annoncé que « 2000 CAERLE ont été installées sur le territoire national ; nous avons ouvert tous les guichets sur le territoire national, nous avons formé 10 000 membres de ces CAERLE aux opérations d’enrôlement des listes électorales, nous avons pu remobiliser plus de 4000 membres des démembrements qui ont été formés et installés après avoir prêté serment. Donc avec les acteurs électoraux, c’est tout cet ensemble que nous avons mis en place et dont nous sommes venus partager avec eux », a-t-il souligné.
A moins de deux mois de la présidentielle du 18 octobre prochain, aucun parti politique n’a déposé encore une candidature. Le délai du dépôt des candidatures prend fin le 8 septembre prochain.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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