Bilan des cent jours du CNRD au pouvoir : la lecture de Saïkou Yaya Barry

Honorable Saîkou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l'UFR

Cela fait aujourd’hui (mardi 14 décembre 2021) cent jours que le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) dirige la Guinée. Et c’est l’occasion de jeter un regard sur la gestion de la junte militaire qui a renversé le président Alpha Condé pour dresser le traditionnel bilan des cent jours. Un exercice auquel s’est livré Saïkou Yaya Barry, le secrétaire exécutif de l’Union des forces républicaines (UFR) dans un entretien qu’il a accordé à Guineematin. L’ancien député tire un bilan globalement positif, en citant quelques aspects remarquables qui ont retenu son attention pendant ces cent jours du CNRD à la tête de la Guinée.

« La première chose, c’est la libération des prisonniers politiques. La deuxième chose, c’est la volonté de récupérer la chose publique, de rendre l’administration plus vertueuse. C’est ce que cette junte essaie aussi de faire tant bien que mal. Et il y a des signes positifs dans ce cadre, parce que nous assistons à la mise à la retraite des cadres qui devaient aller à la retraite il y a très longtemps, à une volonté de traquer tous ceux qui ont détourné les biens publics que l’Etat, à la sécurisation des finances publiques, à la création de la CRIEF et d’autres institutions permettant de cadrer la gestion publique. A côté de tout cela, il y a la nomination d’un gouvernement composé de cadres compétents. Et tout cela contribue à la légitimation du pouvoir pris par la junte. Donc, c’est un bilan positif », a déclaré ce responsable du parti dirigé par Sidya Touré.

Cependant, Saïkou Yaya Barry déplore le fait que la junte militaire n’associe pas suffisamment les acteurs politiques dans la conduite de la transition, dont la durée n’est toujours pas connue. « La junte est en train de dérouler son programme sans relever la tête et regarder les hommes politiques du pays. Cela peut créer de la suspicion, même si la volonté est de bien faire. La deuxième chose, c’est le chronogramme. Comme vous le savez, nous sommes dans une transition hautement politique où les risques avec nos partenaires au développement, si nous sommes sanctionnés, peuvent être préjudiciables à la population guinéenne. Donc, il y a des facteurs à reconsidérer, une démarche diplomatique à rectifier, pour permettre une bonne lecture de là où nous voulons aller, comment nous voulons y arriver et quand est-ce que la transition va s’arrêter », a dit le secrétaire exécutif de l’UFR.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

Facebook Comments Box