Le ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a bouclé hier, dimanche 20 mars 2022, sa tournée dans plusieurs régions du pays. Après Labé et Mamou, Alpha Bacar Barry, à la tête d’une forte délégation, a terminé cette mission par la région de Kindia, où il a visité plusieurs écoles relevant de son département. Il est allé s’enquérir des réalités sur le terrain en vue de prendre des dispositions permettant d’améliorer la qualité de l’enseignement technique et de la formation professionnelle en Guinée.
Pour cette dernière étape de sa tournée, le ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a visité l’ENSK (Ecole nationale de la santé de Kindia), l’ENI (Ecole normale d’instituteurs), le CFP (Centre de formation professionnelle) et l’institut professionnel technique privé Bambo Kéba Fadiga. Partout, Alpha Bacar Barry et les cadres qui l’accompagnent ont constaté la réalité sur le terrain et écouté les responsables de ces différents centres de formation.
Au CFP de Kindia par exemple, le directeur a souligné que ce centre a été construit en 1933 et qu’il n’a été rénové qu’une seule fois, en 1995. « Il est l’unique dans la région de Kindia. Donc, nous souhaitons sa rénovation, son équipement, et nous souhaitons aussi avoir un personnel suffisant. Parce que le personnel qui est là est vieillissant et beaucoup sont partis à la retraite », a dit Mohamed Fofana, le directeur du CFP de Kindia, tout en déplorant la vétusté de certains équipements.
De son côté, Hadja Oumou Koultoumy Diallo, cheffe d’atelier électricité bâtiment, chargée de cours, mais des travaux pratiques et des stages au CFP de Kindia, a décrit quelques difficultés que rencontre son service. « Nous avons des problèmes de consommables, d’équipements solaires pour la formation des élèves. Nous avons aussi des effectifs très élevés. En 2ème année par exemple, on a 89 élèves dont 5 filles qui doivent être certifiés à la fin de cette année. En 1ère année, on a 87 élèves dont 7 filles. Tous ceux-ci doivent faire des exercices dans les cabines. Mais, aujourd’hui, même s’ils ont des initiatives, ils vont les pratiquer ailleurs. Donc, on a besoin d’équipements pour former les enfants », a-t-elle sollicité.
En réponse, Alpha Bacar Barry a promis de prendre les dispositions nécessaires pour faire face à ces difficultés exprimées par les responsables du CFP de Kindia. « Ce CFP est une école construite avec beaucoup de sérieux, avec un taux de fréquentation assez raisonnable, un personnel d’encadrement et d’enseignement assez compétent. Je pense qu’il faut rapidement penser à sa rénovation, ensuite à la maintenance dans les installations. Il faut aussi penser à la formation des formateurs pour qu’on puisse avoir une nouvelle génération qui va accompagner le personnel existant, afin de le reconstituer et lui donner un enseignement de qualité.
Il faut mettre à niveau certains équipements, notamment dans la filière chaudronnerie/menuiserie. Au niveau de la filière mécanique, il faut aussi penser aux équipements, mais surtout, il faut que les écoles puissent parler au secteur privé, qu’on ait un plan de partenariat qui va permettre aux privés de s’installer dans une démarche de collaboration et de partenariat pour faire tourner les ateliers des écoles et donc améliorer la formation en alternance pour les apprenants », a dit le chef du département de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
A l’institut professionnel technique privé Bambo Kéba Fadiga, le ministre a salué l’initiative du promoteur de cette école. Il a fait savoir que c’est ce genre d’investissement que l’Etat attend du secteur privé. « Nous avons vu une école très bien tenue, avec un investissement assez important sur le matériel, mais aussi sur la qualité des enseignants. C’est ce qu’on attend du privé et vous savez que dans le domaine de la santé, le ministère est extrêmement vigilant sur les questions de centre de formation. Ici, c’est un investissement considérable à saluer. Au niveau du département, d’importantes réformes sont en cours, notamment la rédaction des cahiers de charge pour les écoles de santé, que ce soit pour le public ou bien pour le privé », a annoncé Alpha Bacar Barry.
Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
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