Nommés dans la soirée d’hier, vendredi 25 mars 2022, les membres du Comité National des Assises (CNA) ont été reçus ce samedi, en fin de matinée, par le Premier ministre, Mohamed Béavogui, au palais de la colombe. Le chef du gouvernement était entouré de certains ministres (dont celui de l’administration du territoire) ; et, les échanges ont eu lieu à huis clos.
Mais, au sortir de ce tête-à-tête, le Premier ministre a exprimé devant la presse son espoir de voir les Guinéens se parler et s’accorder sur ce qu’il faut faire pour interagir dans l’intérêt de la Guinée.
« Nous avons pensé que ce sont des Guinéens qui pourraient nous aider à ramener l’apaisement, à ramener la tranquillité et à nous donner l’occasion de nous parler pendant ce mois saint qui est celui des chrétiens, mais aussi celui des musulmans. Très sincèrement nous espérons que d’ici le 29 avril, les Guinéens pourront finir de se parler sur cette question, parce qu’on en parle depuis très longtemps. On a écrit beaucoup, maintenant il faut s’accorder sur ce qu’il faut faire, s’accorder sur les décisions à prendre pour que nous commencions à interagir de façon différente dans l’intérêt de la Guinée. Le comité national va se réunir dès lundi pour proposer un programme des assises et ils le feront de façon indépendante. Le gouvernement sera là tout simplement pour les accompagner », a dit Mohamed Béavogui.
De son côté, Elhadj Mamadou Saliou Camara, Grand imam de la mosquée Fayçal et co-président du CNA, a demandé aux Guinéens d’accepter de se réconcilier pour le bien de la Guinée.
« Cette réconciliation va nous permettre de vivre dans la paix et de développer notre pays. Les deux religions, l’islam et le christianisme en Guinée, nous ont donné beaucoup d’exemples d’acceptation et la diversité de vivre ensemble. Aujourd’hui je vis avec mon cher Koulibaly. Il vit avec moi, mais avec deux religions différentes. Je l’accepte et il m’accepte, parce que nous sommes là pour les Guinéens et pour la Guinée. Nous demandons à tous d’accepter de se réconcilier, d’accepter d’être des amis. La Guinée est une famille et il faut qu’on développe ce mot là pour qu’on oublie le régionalisme, l’ethnie et toute chose qui peut nous diviser », a indiqué le chef religieux.
Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com
