Tribunal de N’Zérékoré : 21 travailleurs de la Soguipah à la barre

Le procès de 21 travailleurs de la Soguipah (Société guinéenne de palmiers à huile et hévéas) s’est ouvert ce jeudi, 31 mars 2022, devant le Tribunal de première instance de N’Zérékoré. Poursuivis pour des faits de « menaces, injures publiques, trouble à l’ordre public et participation à un attroupement non armé », tous les prévenus qui ont comparu ont plaidé non coupables. Ils disent avoir été interpellés pour avoir tout simplement réclamé pacifiquement un droit, rapporte le correspondant de Guineematin.com à N’Zérékoré.

Ces travailleurs ont été interpellés samedi dernier, alors qu’ils manifestaient pour réclamer le paiement des arriérés de salaire que leur doit la Soguipah. Conduits à la prison civile de N’Zérékoré, ils ont été inculpés de « menaces, injures publiques, trouble à l’ordre public et participation à un attroupement non armé », avant d’être mis en liberté, lundi dernier. A l’ouverture de leur procès, ce jeudi, 13 des 21 prévenus ont comparu devant le Tribunal de première instance de N’Zérékoré. Tous, ont rejeté les faits mis à leur charge.

« Je suis employé et planteur, en même temps leader du collectif des travailleurs et planteurs de la Soguipah. Je suis là pour deux choses. La première, c’est parce que j’ai demandé le dû des orphelins. Et la seconde, c’est parce que j’ai demandé les arriérés de salaire et de meilleures conditions de vie et de travail pour les employés de la Soguipah. Ce sont les deux choses qui sont à la base de ma venue ici », a déclaré Ousmane Sagno, chef de division analyse et évaluation au service de normalisation de la Soguipah.

Parlant des circonstances de son arrestation, M. Sagno a expliqué que comme ses collègues, « samedi dernier, j’étais venu dans l’intention de brandir ma banderole sur laquelle était écrit  »donnez-moi mes arriérées ». J’ai retrouvé mes collègues, qui m’ont dit : Ousmane, aujourd’hui, il y a une discussion en vue et nous sommes écoutés plus que toutes  autres personnes. Donc, il est mieux que tu puisses mettre balle à terre et qu’ensemble, nous nous investissions à demander aux autres de reprendre le travail afin que issue soit trouvée à cette situation. Parce que nous avons une rencontre avec le préfet. C’est dans ces circonstances qu’un nombre important d’agents de sécurité, dont la CMIS, est venu nous interpeller », a-t-il dit à la barre.

Après l’audition de 13 des 21 prévenus, le tribunal a renvoyé l’audience à ce vendredi, 1er avril 2022, pour la suite des débats.

 A suivre !

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH pour Guineematin.com

Tél : +224620166816/666890877

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