Sangarédi : le calvaire des citoyens, frappés par une pénurie d’eau potable

La sous-préfecture de Sangarédi, dans la préfecture de Boké, est frappée par un manque d’eau sans précédent. Les citoyens, excédés par cette situation, notamment dans la banlieue, ne savent plus à quel saint se vouer dans une conjoncture particulièrement compliquée, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la localité.

Avoir de l’eau potable est un véritable défi dans plusieurs endroits de la banlieue de Sangarédi. Alors que la cité de cette ville minière bénéficie de suffisamment d’eau potable, le problème se pose avec acuité dans plusieurs localités de la banlieue.

Les robinets sont à sec dans les quartiers et certains secteurs comme Tchiankounaye, Sildara, ou encore La Barrière.  Malgré les efforts fournis par les autorités pour tenter de soulager les consommateurs, la crise perdure et inquiète les citoyens.

Mme Salématou Diallo

Madame Salématou Diallo déplore les bagarres autour des quelques rares points d’eau. « Je ne vais pas faire trop de commentaires. Vous-mêmes, vous voyez mon sceau gâté à cause des tiraillements. Ici, un enfant peut se battre avec un adulte pour avoir de l’eau. C’est un combat pour se servir », déplore la jeune dame.

À La Barrière aussi, un autre secteur de la banlieue, cette pénurie d’eau se fait sentir surtout en cette période de Ramadan. Les citoyens sont souvent contraints de parcourir plusieurs kilomètres pour s’approvisionner en eau potable.

Mamadou Saliou Diallo

Une situation que déplore Mamadou Saliou Diallo, père de famille. « On ne gagne pas l’eau facilement ici. L’eau vient à la pompe une fois tous les 3 ou 4 jours. C’est grâce aux forages de nos voisins que nous parvenons à avoir de l’eau. Là aussi, ce sont des attroupements avec toutes les conséquences. Nos femmes et nos enfants sont obligés de marcher sur environ 1 kilomètre pour avoir de l’eau », se désole-t-il.

Mamadou Houdy Bah, maire de la commune rurale de Sangarédi

Interrogé sur cette situation, le maire de la commune rurale de Sangarédi a apporté des précisions. « Avant, Sangarédi n’était pas peuplé. Tout le monde avait de l’eau, banlieue et cité confondues. Maintenant, nous sommes à 200 000 habitants. Donc, le réseau d’adduction de la CBG ne peut plus être en mesure de satisfaire toute la population. Mais, la commune sait que l’eau c’est la vie ; nous avons mis en place des forages dans ces localités et nous avons un réservoir de 3 000 litres destiné aux communautés », a laissé entendre Mamadou Houdy Bah.

Ce manque d’eau complique la vie des citoyens dans une localité où le thermomètre peut indiquer parfois 45 degrés Celsius.

Mamadou Hady Diallo pour Guineematin.com

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