Immersion gouvernementale à Labé : la ministre de l’enseignement supérieur ovationnée à l’Université Hafia

Mme la ministre et Samba Camara entourés de quelques enseignants de l'Université

Dans le cadre de l’immersion gouvernementale dans la région administrative de Labé, la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MERSI), Dre Diaka Sidibé a commencé ses activités à l’Université Hafia, située à 18 km, au Sud du chef-lieu de la préfecture de Labé, où elle a été vivement ovationnée par les étudiantes et étudiants fortement mobilisés pour l’accueillir à l’amphithéâtre, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Lundi, 06 juin 2022, la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Dr Diaka Sidibé a débuté son séjour de travail à Hafia par le lancement de l’épreuve de rédaction au collège de la sous-préfecture qui abrite un centre d’évaluation pour l’examen d’entrée en 7ème Année, session 2022.

Dre Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MERSI)
Des candidats à l’examen d’entrée en 7ème Année à Hafia Labé

« Nous voulons désormais des examens nationaux, transparents et clairs, avec aucune ambiguïté autour du passage d’une classe à une autre, parce que le système éducatif doit être qualifié. Et cela commence par chaque acteur du système : les élèves, les enseignants et nous, en tant qu’autorités », a-t-elle déclaré en demandant aux surveillants d’être rigoureux et stricts.

Le même jour, elle a dirigé son conseil de cabinet par visioconférence à partir du bureau du Recteur de l’Université Hafia, avant de visiter des salles de classe dont une qui abritait une session de formation en esprit d’entreprise au bénéfice de jeunes-leaders de Labé. Cette série de visite a aussi conduit la cheffe du département dans le laboratoire de microbiologie, l’infirmerie, le centre FABLAB pour la fabrication de matériels en plastique et le laboratoire photovoltaïque.

visioconférence conseil de cabinet MERSI

C’est dans une ambiance festive que les étudiantes et étudiants massivement mobilisées pour les besoins de la cause ont accueilli l’arrivée de la ministre de tutelle à l’amphithéâtre.

« Vraiment, je suis très honorée. Vous ne savez pas à quel point. Au mois de février dernier, j’étais dans cette même salle. Et vous vous souviendrez avec moi que l’ambiance n’était pas la même, parce qu’il y avait des problèmes à l’Université de Labé. Il y avait du désaccord à l’Université de Labé. Aujourd’hui, je suis tellement honorée de vous voir aujourd’hui applaudir vos nouveaux dirigeants. Cela dénote de la sincérité mais surtout du choix du chef de l’Etat, le Colonel Mamadi Doumbouya, porté sur ces hommes-là aujourd’hui. Je suis très flattée », a-t-elle lancé avec beaucoup d’émotion.

Une vue de l’amphithéâtre de l’Université Hafia de Labé

Parlant des raisons de sa présence à Labé, Dre Diaka Sidibé a rappelé que depuis plusieurs semaines, le gouvernement de la Transition, sur instruction du chef de l’Etat, est en immersion dans le pays profond.

« Cette initiative vient de la volonté du chef de l’Etat que tous les membres du gouvernement puissent comprendre et apprendre les conditions dans lesquelles nos services déconcentrés se trouvent dans les régions du pays. Dans le cadre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, ce sont nos campus universitaires, ce sont nos centres de recherche. De Nzérékoré à Kankan et aujourd’hui à Labé, nous avons pu parcourir toutes les institutions d’enseignement supérieur et de recherche scientifique relevant de mon département. Et cette semaine, nous serons dans la région de Labé. Et quelle institution de mieux que l’Université de Labé pour commencer mes activités. Raison pour laquelle depuis ce matin je suis dans vos locaux. Avec le Rectorat, nous avons eu la chance de sillonner vos installations pédagogiques et scientifiques. J’y tenait personnellement, parce qu’à mon passage la dernière fois ici, nous avons formulé des recommandations. C’est vrai que monsieur le secrétaire général, à l’époque, n’était que seul ici, tous les autres étaient à la retraite. Mais, je m’aperçois que le message est vraiment passé. Lieu et place de le remercier et de féliciter l’actuelle équipe dirigeante de l’Université de Labé », a-t-elle expliqué.

Madame la ministre avec le Recteur de l’Université de Labé, Dr Mohamed Chérif Sow

Après avoir étalé la raison fondamentale de séjour de travail dans le campus universitaire de Hafia, elle a mis l’occasion à profit pour passer les salutations des membres du gouvernement et de celles du chef de l’Etat, avant d’annoncer de grandes perspectives.

« Aujourd’hui, le chef du gouvernement, Mohamed Béavogui, a assigné au département de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation une lettre de mission à l’issue de laquelle nous avons quand même élaboré une feuille de route. Nous voulons déblayer beaucoup de chemins, beaucoup de chantiers. Les défis sont énormes pour le système de l’enseignement supérieur. Mais, croyez-moi, nous ne ferons pas de promesses, nous n’avons pas de baguettes magiques, nous avons la volonté, nous avons la détermination et je suis persuadé que, mon équipe et moi, nous nous donnerons les moyens pour qualifier le système de l’enseignement supérieur », a-t-elle rassuré avec conviction.

Pour atteindre cet objectif ambitieux et noble, son département oriente ses efforts sur 4 volets essentiels.

« Nous avons l’aspect gouvernance. Comment piloter nos institutions, comment piloter nos actions à travers nos institutions d’enseignement et de recherche. Nous avons la reforme de l’enseignement supérieur qui est un problème prépondérant pour notre système. Comment qualifier le système ? Comment qualifier la formation, les problèmes de formation ? En janvier dernier, vous avez suivi avec beaucoup d’intérêt les journées de concertation de l’enseignement supérieur. Ceci, c’était pour nous permettre, en tant que nouveaux dirigeants de l’enseignement supérieur, de poser les bases d’une reforme structurelle et structurant pour l’enseignement supérieur. Au niveau de l’enseignement supérieur, toujours, nous avons commencé ce qu’on appelle l’audit des programmes de formation, parce que nous ne voulons plus former des chômeurs. Nous voulons former pour que l’étudiant, au sortir des universités, puisse être qualifié pour un emploi ou puisse sortir avec des projets de création d’entreprises. Telle est notre vision et telle est notre volonté pour qualifier notre système d’enseignement supérieur », a-t-elle insisté.

Aussi, la problématique de la valorisation de la recherche scientifique ne serait pas reléguée au second plan.

Mme la ministre avec le microscope dans le laboratoire de microbiologie de l’Université Hafia de Labé

« Je suis tellement heureuse quand je vois le Tech Hub, l’ampleur que prend le Tech Hub de l’Université de Labé pour aller de l’avant. La semaine dernière, le weeck-end, j’étais à l’IST, l’université de Mamou. J’étais encore fière d’être aujourd’hui ministre de tutelle et de voir le dynamisme porté par les établissements d’enseignement supérieur au niveau de la recherche et de l’innovation. Vous pouvez le faire. Cela est possible désormais dans nos institutions », s’est-elle félicitée.

Il y a un autre aspect de sa feuille de route qu’elle juge important. Celui de la coopération.

« Je suis encore rassurée à plus d’un titre, parce que les chefs d’établissement que nous avons aujourd’hui ont compris la volonté du département à s’ouvrir dans la coopération interuniversitaire. C’est-à-dire, entre les institutions d’enseignement supérieur de la Guinée, ensuite entre les institutions d’enseignements supérieur et les pays limitrophes. Et aussi l’international. Raison pour laquelle votre Recteur a signé des accords de coopération avec l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry mais aussi avec l’Institut Supérieur de Technologie de Mamou, parce que c’est ensemble que nous pouvons aller plus loin. Nous avons la détermination et ensemble nous allons réussir le pari », a-t-elle conclu son long exposé sur ce que son département est en train de faire.

Visiblement satisfait de cette immersion, le Recteur de l’Université Hafia de Labé, Dr Mohamed Chérif Sow a expliqué que la visite de sa cheffe de département est une occasion inouïe de montrer du doigt ce qu’on essaye d’implémenter sous l’impulsion de Dre Diaka Sidibé.

Dr Mohamed Chérif Sow, Recteur de l’Université Hafia de Labé

« Ce que nous faisons ici c’est de décliner la vision du département dans le cadre des objectifs de redynamisation, de qualification et de modernisation du secteur de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. C’est beaucoup de plaisir et de satisfaction de pouvoir démontrer la vision que l’on a en interne ici pour cadrer avec celle du département qu’elle dirige aujourd’hui », a-t-il déclaré.

Abordant la question des réalités à améliorer à court, moyens et long termes, Dr Mohamed Chérif Sow a commencé par se réjouir de ce qui a été fait.

« Les travaux qui étaient à l’arrêt depuis un certain nombre d’années sont aujourd’hui repris avec un dynamisme, avec une accélération qui n’a jamais été vue par ailleurs qu’ici dans le cadre de l’exécution des travaux publics. En quelques semaines, les travaux sont extrêmement avancés et certains bâtiments pourraient être disponibilisés très prochainement. C’est très réjouissant. Nous sommes très heureux, au nom de tout le personnel et de l’ensemble des étudiants de cette université de pouvoir bénéficier de ces magnifiques infrastructures que nous allons essayer maintenant d’utiliser à bon échéant, en essayant de disposer d’un enseignement de qualité et d’une recherche et de moderniser aussi le campus universitaire », a-t-il ajouté.

Aujourd’hui, le Recteur de l’Université de Labé se déclare fier de constater une remobilisation de l’ensemble du personnel de cette université autour du travail, autour du projet commun. C’est vraiment quelque chose qui ne m’étonne pas, parce que j’ai toujours cru que l’enseignement est une vocation donc les enseignants ne viennent pas là pour autre chose que pour servir et préparer les ressources humaines qui vont essayer d’aider ce pays à aller de l’avant. Nous venons de finir la rédaction du projet d’établissement dans où j’ai vu une implication vraiment exemplaire de l’ensemble du personnel pour se donner une vision, se projeter ensemble et avoir des objectifs qui sont vraiment partagés » a-t-il conclu.

Ce sentiment du recteur de l’Université de Labé est largement partagé par ses étudiants.

« C’est une réalité, nous constatons des améliorations. Pour être clair, on ne s’y attendait pas. Pour la simple raison que les chantiers de l’université de Labé lancés en 2015 étaient complètement bloqués. Les salles de classe étaient insuffisantes pour nous. Aux dortoirs, les étudiants en souffraient vraiment. Au passage de madame la ministre, les images désagréables des dortoirs ont fait le tour du monde. Après son passage, les travaux ont été relancés pour changer la donne. Ces travaux sont vraiment accélérés. Aujourd’hui, il y a des mots qui nous rassurent avec la feuille de route du gouvernement, comme la gouvernance, les réformes, l’audit des programmes de formation et la coopération universitaire nationale et internationale. C’est une phase importante pour nos universités. La ministre a indiqué qu’elle n’est pas là pour faire des promesses mais elle a une volonté avec le gouvernement. L’espoir est là », a confié Deni Camara, étudiant en gestion.

Il convient de signaler que la série d’activités de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de l’innovation, Dre Diaka Sidibé se poursuit à l’Université de Labé.

Nouvelles infrastructures Université Hafia de Labé

Depuis Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 622 269 551 & 657 269 551 & 664 467 171

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