Transition en Guinée : la CEDEAO rejette le délai de 36 mois, mais ne prend pas de nouvelles sanctions

La Guinée s’en sort finalement très bien. Les chefs d’Etat de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), qui étaient réunis en sommet ordinaire ce dimanche 3 juillet 2022, à Accra, au Ghana, ont décidé de ne pas prendre de nouvelles sanctions contre le pays. Les dirigeants ouest-africains privilégient le dialogue pour tenter de trouver un chronogramme consensuel pour la transition. 

La 61ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO était décisive pour la Guinée. Le pays était menacé de sanctions économiques, en raison du fait que ses dirigeants n’ont pas appliqué ce qui leur a été demandé par l’organisation sous régionale. Mais ce fut finalement plus de peur que de mal pour les autorités guinéennes, qui peuvent bien se frotter les mains à l’issue de la rencontre. Car, selon les informations confiées à Guineematin.com, aucune nouvelle sanction n’a été prise contre la Guinée. Seules les sanctions prises contre la junte militaire au pouvoir au lendemain du coup d’Etat du 5 septembre 2021 ont été reconduites.

Opposés au délai de 36 mois de transition adopté par les autorités de Conakry, et rejeté par la majorité des acteurs politiques et de la société civile, les chefs d’Etat de la CEDEAO ont décidé de privilégier le dialogue pour trouver un terrain d’entente sur cette question. C’est dans ce cadre d’ailleurs qu’ils ont décidé de nommer un nouveau médiateur de la CEDEAO pour la Guinée. L’organisation sous régionale n’a pas encore rendu public le nom de l’intéressé, mais des indiscrétions laissent entendre qu’il s’agirait de l’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi. Il va remplacer le Ghanéen Mohamed Ibn Chambas, dont le choix ne semblait pas convenir aux autorités guinéennes.

Depuis Accra, Abdoulaye N’koya Sylla pour Guineematin.com

Facebook Comments Box