Le centre de santé de Malapouya, localité située à 45 kilomètres de la commune urbaine de Boké, compte 4 agents de santé pour 12 mille habitants. A ce manque de personnel suffisant, s’ajoutent le manque d’électricité et de moyen de déplacement pour évacuer les cas urgents vers les grands centres hospitaliers. Tel est le constat fait sur place par Guineematin.com à travers un de ses correspondants basé dans la préfecture.
Construit en 1995, ce n’est qu’en 2021 que le centre de santé de Malapouya a bénéficié d’une rénovation et d’équipements grâce au Fond de développement économique local (FODEL). Gomana Koumba Fanta, agent technique de santé au sein dudit centre, est revenu sur les nouveautés apportées récemment ainsi que sur les difficultés ambiantes.
« C’est l’année dernière que cet hôpital a été un peu rénové par les autorités. On n’avait pas de matériel du tout, mais on nous a envoyé des chaises, des tables d’accouchement, des lits. Tout cela est bien. Mais le sérieux problème est qu’il n’y a pas de sages-femmes. Bref, nous n’avons pas de personnel du tout et pas de moyens de déplacement », a-t-elle expliqué.
Cette structure sanitaire dispose 12 salles, dont une salle d’observation, une salle d’accouchement et de planification de soins ainsi qu’un point de vente de produits. Notre interlocutrice revient sur les pathologies les plus diagnostiquées au centre de santé de Malapouya avant de rappeler que des cas de maladie grave sont évacués vers les grands centres hospitaliers de la place en vue d’une prise en charge adéquate.
« Actuellement, les maladies les plus diagnostiquées sont le palu, la pneumonie, la fièvre. Quand nous recevons une femme enceinte ou un enfant qui a un cas de palu grave, nous faisons chez nous un traitement de pré-référence, ensuite nous essayons de transférer le patient ou la patiente vers une autre structure sanitaire bien déterminée, tel que l’hôpital régional de Boké.
C’est le même cas chez les accidentés graves. Ne disposant pas beaucoup de personnel qualifié et de produits ou de matériels qu’il faut, nous faisons de notre mieux et puis nous les envoyons à l’hôpital de Boké. C’est vraiment dur ici. Vous voyez aussi l’état de nos routes, si à chaque fois pour des cas graves, il faut envoyer les malades à Boké, c’est compliqué. »
Les agents postés dans le centre de santé de Malapouya passent la nuit dans des magasins à cause du manque de logements.
De Boké, Hady Diallo pour Guineematin.com
