Procès du 28 septembre : fin de l’audition du Colonel Abdoulaye Cherif Diaby, ex ministre de la santé

Pour la 20ème journée du déroulement du procès des massacres du 28 septembre devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry, le Colonel Abdoulaye Chérif Diaby, ministre de la santé et de l’hygiène publique de la junte du CNDD au moment des faits, a terminé son audition.

Ce mercredi, 16 novembre 2022, cet accusé était fait face, une nouvelle fois, aux questions des avocats de la défense, a constaté l’équipe de Guineematin.com, déployée sur place.

Pour les toutes dernières questions, posées par Maître Bombay Mara de la défense, l’accusé a rappelé qu’une loi ne peut pas être rétroactive.

« Oui, maître, une loi ne peut pas être rétroactive. En ce qui me concerne, je suis là en tant que ministre de la santé et de l’hygiène publique au moment des faits et non en ma qualité de médecin chirurgien, soumis au code primitif et à la loi harmonisée de la profession », a t-il mentionné.

A rappeler que le Colonel Abdoulaye Chérif Diaby est poursuivi pour sa participation présumée et complicité de participation aux crimes du 28 septembre et jours suivants.

Accusé notamment d’avoir entravé la prise en charge médicale des blessés et la disparition des corps qu’on dit avoir été enterrés dans des fosses communes, l’ancien ministre de la santé est également accusé par certains témoins d’avoir insulté et frappé des victimes à l’hôpital de Donka.

Des charges qu’il a refusé de reconnaître et qu’il a niés en bloc pendant ses trois jours d’audition devant le tribunal, tout en assurant avoir oeuvré  pour que les blessés soient soignés dans les meilleures conditions. Ce qui est contesté par les avocats qui promettent des témoignages incontestables de sa participation notamment à l’enlèvement et à la dissimulation des corps. « Avez-vous répondu à un des parents quand les téléphones crépitaient dans les poches des victimes lorsque vous étiez auprès des corps entassés dans des camions au domicile du général Lansana Conté au camp Samory en compagnie du général Toto Camara ? « , insistait hier Me Pau Yomba Kourouma.

« Aidez les familles à faire le deuil ! Vous savez bien qu’il y a des héritages et autres qui attendent d’être déterminés lorsque les familles auront la confirmation de ces décès… », a interrogé l’avocat du commandant Aboubacar Toumba Diakité.

Depuis Kaloum Mohamed Doré et Abdallah BALDÉ pour Guineematin.com

Tél. : 628089845

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