Gestion des cas de violence basée sur le genre : HuProFE renforce la capacité des femmes des 12 communes rurales de N’Zérékoré, Beyla, Lola et Yomou

L’ONG Humanitaire pour la Protection des Femmes et Enfants (HuProFE) organise des ateliers d’orientation pour les femmes relais communautaires sur la gestion des cas de violence basée sur le genre (VBG) dans 12 communes rurales de N’Zérékoré, Beyla, Lola et Yomou. Le premier atelier de deux jours, qui s’est tenu les mercredi et jeudi derniers à la mairie de la commune urbaine de Lola a été présidé par le directeur préfectoral du Plan. Et, 20 femmes leaders venues des communes rurales de N’Zoo, de Foumbadou et de Lola centre ont participé à cette rencontre visant à renforcer leur capacité à identifier et gérer les violations basées sur le genre dans leurs communautés. 

Selon Mme Hélène Kolkol Zogbélémou, présidente de l’ONG, le but de cet atelier est de permettre aux femmes de mieux comprendre et identifier les cas de VBG, et d’être en mesure de les gérer dans la mesure du possible. En effet, les cas de VBG sont particulièrement fréquents dans les zones rurales et il est difficile de les signaler au niveau régional ou préfectoral. C’est pourquoi, l’ONG a décidé de renforcer les capacités des femmes pour qu’elles puissent identifier et signaler ces cas de VBG dans leurs communautés.

Présidant la rencontre, le directeur préfectoral du Plan a exhorté les participantes à être attentives et à poser toutes leurs questions aux formatrices pour être en mesure de comprendre et de gérer les VBG dans leurs communes et districts. Jean Louis Haba a invité les participantes à se donner à fond pour bien maîtriser les thèmes enseignés afin de mieux les transmettre aux autres.

Selon lui ces femmes ont été choisies parmi d’autres femmes de leurs communes rurales pour participer à cette activité qui concerne la vie des femmes dans leurs foyers et aussi sur les violences basées sur le genre (VBG) dans leurs localités. Elles sont considérées comme les yeux de leurs amies qui n’ont pas eu la chance de participer à cet atelier de deux jours. Il a donc conseillé aux participantes de suivre l’atelier avec une attention particulière et de poser toutes leurs inquiétudes aux formatrices lorsqu’elles ne comprennent pas quelque chose. Ainsi, une fois l’atelier terminé, elles seront en mesure d’identifier, de signaler et de gérer les VBG dans leurs communes, districts et secteurs, et aussi de faire la restitution de ce qu’elles ont appris à leurs collègues qui n’ont pas eu la chance de participer à cet atelier.

Très heureuse d’avoir participé à cet atelier, Fanta Camara dit avoir appris comment considérer les femmes dans la vie, comment la femme doit se comporter dans le foyer et comment héberger les enfants dans les familles.

Fanta Camara, secrétaire du groupe Lolameny

« Cet atelier très important pour les femmes qui sont souvent victimes de violences conjugales, de harcèlement sexuel et d’intimidations. Lors de cette formation, on nous a conseillé sur les VBG, sur la manière de considérer les femmes dans la vie et sur le fait que les femmes sont égales aux hommes. Nous avons également compris que la femme a droit à l’héritage et qu’elle doit être considérée de manière égale dans la vie sociale. Enfin, on nous a parlé de la manière dont les femmes doivent se comporter dans le foyer et comment elles doivent accueillir les enfants dans les familles », a expliqué Fanta Camara.

A la fin de cet atelier de deux jours, Mme Hélène Kolkol Zogbélémou, la présidente de l’ONG Humanitaire pour la protection des femmes et enfants, a déclaré que les femmes ont exprimé leur inquiétude et leur difficulté pendant la formation.

Hélène Kolkol Zogbélémou, présidente de l’ONG Humanitaire pour la protection de la femmes et enfants

Selon elle, elles seront très dynamiques sur le terrain une fois informées grâce aux interventions et aux examens qu’elles ont suivis. Elle a également ajouté que lorsqu’elles retourneront dans leurs communes respectives, elles seront en mesure d’identifier et de gérer les cas de violence basée sur le genre (VBG). « Au cours de la formation, les femmes ont exprimé leurs inquiétudes et leurs difficultés… Elles disent qu’elles ne savaient pas maintenant qu’elles sont informées avec les différentes interventions que nous sommes en train de faire, on se dit qu’après ces formations, quand elles vont se retourner dans leurs zones respectives, elles  seront vraiment à la hauteur et elles pourront désormais identifier et gérer les cas de VBG ».

À préciser que ce projet, mené par l’ONG Humanitaire pour la protection des femmes et enfants vise à former les femmes des 12 communes rurales et urbaines des quatre préfectures mentionnées. Donc, après ces 3 premières communes qui relèvent de la préfecture de Lola, trois autres ateliers seront organisés : les 19 et 20 décembre à Yomou pour les communes de Yomou centre, de Dignamou et de Bowé ; les 21 et 22 décembre à N’zérékoré centre pour les communes rurales de Koropara, Bounouma et Soulouta ; et, les 23 et 24 décembre à Beyla en faveur des femmes des communes rurales de Nionsomorodu, de Diarraguerela et de Boola.

De retour de Lola, Foromo Gbouo LAMAH pour Guineematin.com

Tél. :+224620166816/666890877

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