Insertion socioprofessionnelle : plusieurs personnes à mobilité réduite outillés par l’ONG F2DH

L’ONG Femme, Développement et Droits Humains (F2DH) organise la formation des personnes à mobilité réduite au Haut Commissariat des Droits Humains à Taouyah, dans la commune de Ratoma. Cette formation qui vise à outiller les participants au montage de projets et à favoriser l’autonomisation des femmes est soutenue par la Compagnie Financière Africaine (COFINA) et le Haut Commissariat des Droits Humains. la formation est axée en gestion de projets et techniques de recherche de financement, et un prêt symbolique sera accordé aux femmes pour démarrer une petite entreprise, a appris un reporter que Guineematin.com avait dépêché sur place.

Plusieurs personnes à mobilité réduite possèdent les compétences méritées, mais il est indéniable que beaucoup d’entre elles sont marginalisées. C’est pourquoi l’ONG Femme, Développement et Droits Humains (F2DH) a lancé cette formation pour les soutenir financièrement. 

Moussa Yéro Bah, présidente de l’ONG Femmes, Développement et Droits et Humains (F2DHG)

« Ils sont mis à l’écart en dépit de ces compétences. Je pense qu’il faut mettre en valeur ces compétences. Parmi les personnes qui ont participé à cette formation sur l’assemblage, la gestion de projet et les techniques de recherche de financement, il y a des gens qui ont fini l’université et d’autres qui ont leurs activités professionnelles, qui ont créé leurs propres petites entreprises et qui ont du succès. Malheureusement, ces personnes à mobilité réduite sont souvent confrontées à des difficultés, notamment en raison d’infrastructures qui ne sont pas adaptées à leurs conditions physiques. Il faut les encourager et leur apporter tout ce qui leur permettra de s’émanciper et de mener une vie aussi pleine que celle des autres personnes. C’est dans ce cadre que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme nous a soutenus pour organiser cette formation », a déclaré Moussa Yéro Bah.

Selon notre collègue, la première partie de cet atelier concerne une vingtaine de personnes et est consacrée à la diversité des projets. « Cette formation débutera demain et s’étendra sur 4 jours pour aider ces personnes à vraiment solidifier ce qu’elles ont entrepris. Pour ceux qui n’ont pas encore entrepris, cela leur permettra de se lancer dans des projets qu’ils souhaitent initier et de les suivre pour qu’ils puissent développer ces projets. Nous allons structurer quelques-uns d’entre eux, les organiser et les aider à mettre en place leurs ONG et à les soutenir », a-t-elle ajouté.

« La seconde partie de l’atelier porte sur l’autonomisation des femmes. Ces femmes seront formées et outillées. Nous allons les former et leur accorder un prêt, un montant symbolique, pas exorbitant – seulement 3 000 000 de francs guinéens – pour leur permettre de démarrer une petite activité génératrice de revenus. C’est un prêt qui leur permettra vraiment d’exercer leur personnalité. Nous ne voulons pas faire un don, car cela a tendance à surestimer la personne. Mais en accordant un prêt, la personne est en mesure de travailler et de rembourser sans intérêt. Ce montant remboursé sera également donné à d’autres qui pourront s’en servir et travailler. C’est ainsi que ça fonctionnera. Cette fois, nous commencerons en décembre et le prêt se terminera en décembre de l’année prochaine. Nous allons les suivre dans la gestion des différentes actions qu’elles mettront en place », a déclaré Moussa Yéro Bah.

Le formateur, Amadou Oury Barry, a indiqué que la formation était destinée aux personnes à mobilité réduite dans l’objectif de les outiller sur la gestion de projets. Il a également abordé les thèmes enseignés aux bénéficiaires. « Au cours de cette formation, nous avons découvert un peu ce qu’est un projet, quelles sont les phases de la gestion de projet et quels outils utiliser à chaque étape de la gestion de projet. Nous avons également identifié les ressources qui peuvent être mobilisées dans la mise en œuvre d’un projet et comment les mobiliser. Le premier jour, nous avons vu tout ce qui concerne la gestion de projet : comment planifier un projet, comment établir un budget et comment se projeter dans l’exécution, le suivi et l’évaluation. Ensuite, le deuxième jour, nous avons découvert les projets initiés par les différents participants, membres des ONG, et qui ont présenté leur plan d’action qu’ils comptent réaliser à la fin de cette formation de projet. Finalement, nous avons abordé la mobilisation de ressources, comment rechercher des financements et quels sont les types de financements disponibles en République de Guinée qui peuvent faciliter la mise en œuvre de leur projet », a-t-il expliqué.

Aboubacar Cissoko

En parlant de la seconde partie de cette formation, le formateur Aboubacar Cissoko a décliné les thèmes qui seront abordés pendant cet atelier. « Nous parlerons de compte et de transfert. Nous allons leur faire comprendre ce qu’est un compte, quels sont les types de compte, quels sont les frais liés au compte, et le transfert, le type de transfert et les frais liés au transfert. Nous allons également parler de l’épargne et de ce qu’il faut pour améliorer son activité. Nous allons parler du crédit et des garanties liées au crédit », a-t-il expliqué.

Oumar Dramé

Un participant a pris la parole et a déclaré qu’il se sent réconforté d’avoir participé à cette formation, car, selon lui, elle lui a permis d’être bien armé pour réaliser son projet. « Cette formation a été très enrichissante pour nous. Par exemple, moi qui ai des projets dans le domaine de l’élevage, je ne savais pas comment rédiger formellement un projet et vers qui le diriger pour obtenir un financement. Mais maintenant, grâce à cette formation, je suis équipé », s’est réjoui Oumar Dramé.

Kadiatou Sylla, diplômée en relation internationale et participante

Kadiatou Sylla, diplômée en relations internationales et participant à la formation, a le même avis. Selon elle, cet atelier lui a permis d’améliorer son niveau. « Grâce à cette formation, j’ai beaucoup progressé en ce qui concerne le montage de projet. J’ai dépassé certaines limites. Aujourd’hui, grâce à mon courage, j’ai pu étudier et valoriser ce que je fais. J’ai apprécié l’esprit collectif. J’ai acquis de nouvelles connaissances. Je recommande ces formations à d’autres personnes qui se trouvent dans la même situation que nous », a-t-elle dit, ravie.

À préciser que cette formation qui a commencé mercredi dernier, se poursuivra jusqu’à ce samedi, 24 décembre 2022.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com

Tél : 00224 621144891

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