Diariou Sacko assassinée à Tombolia (Conakry) : Jean Grovogui jugé au tribunal de Mafanco

Le procès de Jean Grovogui, un comptable âgé de 32 ans, a démarré ce mardi, 17 janvier 2023, au tribunal de première instance de Mafanco. Ce jeune homme est poursuivi pour l’« assassinat » de Diariou Sacko à Tombolia Plateau, dans la commune de Matoto. Un crime qu’il aurait commis en complicité avec Fatou Sacko, la fille de sa victime présumée. Mais, à la barre, l’accusé a plaidé « non coupable », a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans cette affaire, Jean Grovogui est accusé avec son ami Ibrahima Sory Sylla (en fuite) et Fatou Sacko (une mineure au moment des faits et actuellement jugée au tribunal pour enfant). Ils auraient assassiné Diariou Sacko (la mère de Fatou Sacko) au quartier Tombolia Plateau. Un crime qu’ils auraient commis le 22 décembre 2016 à 15 heures.

Selon nos informations, c’est Fatou Sacko qui a sollicité l’aide de Jean Grovogui et Ibrahima Sory Sylla pour mettre fin à la vie de sa maman (Diariou Sacko) qui la battait. Elhadj Alpha Sacko (absent de la présente audience), époux de la défunte, a été appelé du travail pour rentrer rapidement à la maison. Arrivé chez lui, il a découvert le cadavre de sa femme sur son lit. Elle avait les mains et les pieds ligotés. La victime aurait été poignardée au niveau du ventre.

Mais, en plus d’avoir tué Diariou Sacko, les accusés auraient volé 40 000 dollars, 16 000 euros, 30 000 000 de francs guinéens, 1000 grammes d’or et plusieurs téléphones Android dans la famille Sacko.

Devant le tribunal criminel de Mafanco, Jean Grovogui n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il dit avoir été arrêté parce qu’il a reçu un des téléphones volés lors de l’opération faite dans la famille Sacko.

« Je ne reconnais pas les faits. On m’a arrêté le 10 février 2017. Mon ami Papé est venu me voir pour dire qu’il avait besoin de 500 000 francs, parce que sa maman était malade. Il a mis le téléphone Tecno J8 comme garantie, mais je lui ai dit que je n’avais que 400 000 francs. Il a dit de lui donner l’argent et qu’à son retour, il allait me rembourser et je vais lui restituer son téléphone. Mais, comme j’avais 2 téléphones, je l’ai donné à mon ami Seydouba Soumah. Il a été arrêté le 08 janvier et moi on m’a arrêté le 10 janvier », a-t-il expliqué.

Après son arrestation, Jean Grovogui a été conduit à la Direction de la police judiciaire (DPJ) où il a retrouvé son ami Seydouba Soumah. Mais, après les enquêtes, ce dernier a été libéré, au motif qu’il ne savait rien de cette affaire d’assassinat.

Jean Grovogui a également rencontré Fatou Sacko à la DPJ, mais il assure qu’il ne l’a connaissait pas auparavant.

« À la DPJ, les agents ont emmené Fatou Sacko et ils m’ont demandé si je la connaissais. Je leur ai dit : non. Ils lui ont demandé aussi, et elle a dit qu’elle ne me connaît pas. Mais, je connais Ibrahima Sory Sylla qui est un ami du quartier. Je ne connais rien dans cette affaire, je n’ai pas participé à un assassinat », a-t-il assuré.

Or, dans les procès verbaux faits à la DPJ, mais également par le juge d’instruction dont lecture a été faite par le président du tribunal criminel, Souleymane I Traoré, après avoir nié, Jean Grovogui a fini par avouer qu’il a participé à l’assassinat et au vol.

Finalement, après un peu plus d’une heure d’interrogatoire, le tribunal a ordonné la citation de la partie civile (Elhadj Alpha Sacko) et a renvoyé l’affaire au 31 janvier prochain.

Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com

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