Viol d’une élève dans une école à Conakry : son enseignant jugé au tribunal de Mafanco

Image d'archives

Le procès d’un enseignant poursuivi pour viol sur mineur s’est ouvert ce mercredi, 29 mars 2023, au tribunal de première instance de Mafanco. Emmanuel Tamba Bongono est accusé d’avoir abusé d’une de ses élèves, âgée de 9 ans au moment des faits. Il a plaidé non coupable, dénonçant un complot monté contre lui, a constaté Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Cette affaire remonte au mois d’octobre 2021. Le directeur de l’école privée Saint Rose de Tombolia aurait surpris l’enseignant, Emmanuel Tamba Bongono, en train de violer une de ses élèves âgée de 9 ans dans les toilettes de l’établissement. Dénoncé par son responsable, l’instituteur a été interpellé, entendu et inculpé pour viol sur mineur, avant d’être placé sous mandat de dépôt, le 27 octobre 2021, à la Maison centrale de Conakry. Un an et cinq mois plus tard, son procès s’est ouvert ce mercredi, 29 mars 2023, devant le tribunal criminel de Mafanco. A la barre, l’accusé a rejeté les charges qui pèsent contre lui.

« Je ne sais pas ce que la fille avait mangé ce jour-là avant d’aller à l’école, elle a déféqué en classe. Les enfants me disaient maintenant, monsieur telle ou telle personne a pété, je leur ai demandé de porter leurs bavettes. Mais à un moment donné, je suis moi-même sorti de la classe puisque l’odeur du pet me dérangeait. Après, alors que j’étais de passage, j’ai vu Maïmouna s’essuyer. Je lui ai demandé qu’est-ce qu’il y avait, elle m’a dit qu’elle a sali la classe. J’ai appelé ses amies pour leur demander de venir la nettoyer, mais elles sont venues trouver qu’elle était absente.

Après, je suis allé trouver qu’elle s’était cachée derrière un mur. Je lui ai demandé ce qu’elle faisait là-bas, elle a dit qu’elle a honte de ses amis. Le directeur de l’école, qui était venu se mettre à l’aise, nous a trouvés là-bas, après il est allé dire à la fondatrice qu’il m’a vu en train de violer Maïmouna dans les toilettes », a-t-il expliqué, dénonçant un complot monté par le directeur de l’école contre lui. « Quand la fille a été interrogée au commissariat, elle s’est mise à pleurer. Le directeur a dit  »si vous libérez Emmanuel Bongono, il va menacer mon école ». Il a fait tout cela pour me salir, c’est un complot », s’est défendu l’accusé.

Après cette déposition, l’avocat de la défense a indiqué que son client souffre de maux de ventre, nécessitant une intervention chirurgicale. Il a donc demandé au tribunal d’accorder une liberté conditionnelle à Emmanuel Bongono pour lui permettre de suivre son traitement. Une requête à laquelle s’est opposé le procureur, Kanfory Ibrahima Camara, qui relève des incohérences dans les déclarations de l’accusé. Finalement, la présidente du tribunal, Mme Bamba Kallo, a rejeté la demande de la défense et renvoyé l’affaire au 04 avril prochain pour la suite des débats.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com

Tel : 00224 621144891

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