Télimélé : le bureau syndical des transports sollicite la création d’une ligne Kambaya-Conakry

Le bureau du Syndicat des transports et mécanique générale de la sous-préfecture de Sinta, relevant de la préfecture de Télimélé, sollicite la création d’une ligne de transport Kambaya-Conakry. Cela fait suite à une demande jusque-là infructueuse de la communauté pour soulager les citoyens et les usagers de la route, rapporte guineematin.com à travers un reporter sur le terrain.

Dans le souci de soulager les usagers de la route, le bureau du syndicat des transporteurs et mécanique générale de Sinta et la communauté sollicitent l’ouverture d’une ligne de transport Kambaya-Conakry avec un prix exceptionnel fixé à 130 000 GNF.

Elhadj Mamadou Barry, porte parole du bureau de syndicat de transport et mécanique générale de Sinta

Selon Elhadj Mamadou Barry, porte du bureau du syndicat, l’ouverture de la ligne de transport Kambaya-Conakry est une nécessité pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens. « Avant tout, je dirai que nous avons des difficultés entre Télimélé-Conakry dans le secteur du transport. Entre notre sous-préfecture de Sinta et le chef-lieu de la préfecture Télimélé, il y a 35 km. La création d’une ligne de transport Kambaya-Conakry, c’est ce qui nous fatigue encore trop. Je dirai que l’ouverture d’une ligne de transport Kambaya-Conakry est une nécessité pour une amélioration des conditions de vie des paisibles citoyens. Entre Kambaya-Conakry et Télimélé-Conakry, il y a une différence de 35 km. Mais le prix de transport Télimélé-Conakry, c’est 150000 GNF ; et Conakry-Kambaya, c’est 150000 GNF. Nous avons plaidé en commun accord avec les chauffeurs d’ici. Chaque jour, les citoyens se plaignent de notre syndicat. Quand le prix de transport est élevé, on dit que nous sommes responsables. Nous aussi, on est commandé en amont. Nous avons fait la demande auprès de nos chefs à Télimélé en sollicitant l’ouverture d’une ligne Kambaya-Conakry à Sinta. Une fois qu’on reçoit l’autorisation, on fixe le prix de transport par personne à 130 000 GNF. Si nous, nous fixons à ce prix, il y aura une différence de 20.000 entre Télimélé et Sinta. Cela peut soulager les usagers de la route. Ensuite, on nous a octroyé un domaine qui doit abriter la gare routière. Une entreprise est venue creuser des fosses septiques pour faire des toilettes. Mais il n’y a rien comme infrastructures. Seul le gouvernement peut réaliser des infrastructures », a expliqué Elhadj Mamadou Barry.

Poursuivant son intervention, le responsable syndical est largement revenu sur les difficultés liées au fonctionnement du bureau. « Au niveau de la gare routière, parfois il y a trois véhicules qui voyagent. Notre bureau est composé de 14 membres, sans compter les chefs des lignes. Quand un véhicule est chargé ici pour Conakry, il paye 30 000 GNF comme droit. On a des doyens ici. Et le montant de droit (30.000 GNF) se réparti comme suit :  10.000 GNF pour les doyens qui ne travaillent pas et le montant de 20 000 GNF est destiné au payement des taxes et des cas sociaux. Les sacrifices, les cas d’accident, les quotas qu’on envoie à Télimélé et autres, c’est dans ce montant. En ce qui concerne le transport, nous sollicitons auprès des autorités l’ouverture d’une ligne de transport Kambaya-Conakry. Nous avons fait la demande adressée au bureau de Télimélé. Mais on est bloqué. A la gare routière de Conakry Bambéto, ils ont refusé de nous octroyer une place sous prétexte qu’il ne peut y avoir deux lignes pour Télimélé. Alors que plusieurs sous-préfectures de Télimélé, telles que Santou, Tourkoun à Sogolon, Pooré Kiré dans Sarékaly et autres ont leurs lignes. C’est une discrimination parce que nous avons plus des véhicules parmi certains. Il y a des lignes qui n’ont qu’un seul véhicule. Nous comptons envoyer une délégation à Conakry pour rencontrer le grand bureau dans un bref délai, si rien ne fait. On a plus de 7 véhicules qui circulent sur ce tronçon. Selon notre délégué, maître Mamoudou Bah qui a transmis notre demande, il n’y a pas eu de suite favorable. Nous comptons rencontrer le général Elhadj Yaya Baldé à la Gare routière de Bambéto », a-t-il fait savoir.

Ousmane Bah, transporteur à la gare routière de Kambaya

Pour Ousmane Bah, transporteur à la gare routière de Kambaya, l’ouverture d’une ligne de transport Kambaya-Conakry est un souhait à tous les niveaux. « Comme vous le constatez, nous avons posé nos problèmes au bureau. Avant, c’était le syndicat et les chauffeurs qui s’associaient pour la réparation des ponts. Dieu merci, le préfet, à travers notre président le Colonel Mamadi Doumbouya, nos ponts sont réhabilités. Nous sommes devenus indépendants. En ce qui concerne la création d’une ligne de transport Kambaya-Conakry, tous les chauffeurs ont tenu des réunions plusieurs fois afin que notre bureau local nous appuie en saisissant le bureau National Conakry, surtout Général Yaya Baldé pour avoir un lieu à la gare routière de Bambéto. Notre choix porte sur la gare routière Bambéto parce que c’est là-bas que nous nous connaissons. Nous sommes là et nous attendons la réaction des autorités. Nous continuons à mener le combat parce qu’il y a beaucoup de lignes sous préfectorales. Mais dans notre sous-préfecture, on n’a pas eu une ligne d’abord. Les passagers tirent la sonnette d’alarme par rapport à la cherté de prix de transport par personne entre Kambaya et Conakry », a déclaré transporteur en commun à Kambaya.

A la question de savoir si la demande formulée par le bureau du syndicat de Sinta est arrivée au niveau des autorités syndicales de Conakry, Elhadj Mamadou Yaya Baldé, Secrétaire général de la section syndicale, communale de transport et mécanique générale (CNTG) de la commune de Ratoma, joint au téléphone, répond par la négative. « Non ! Je n’ai reçu aucune demande de la part qui que ce soit par rapport à la création d’une ligne de transport Kambaya-Conakry. Notre mission, c’est de soulager la population dans le secteur, surtout du transport. Celui qui vous dit qu’il m’a adressé une demande, qu’il apporte la preuve à travers une décharge. Nous sommes là et on est disposé à aider tout le monde, sans distinction. Une fois qu’on passe par la procédure, on vous met dans votre droit », a répondu Elhadj Mamadou Yaya Baldé.

De retour de Sinta (Télimélé), Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com

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