C’est parti pour l’atelier de révision et d’adaptation des textes statutaires et réglementaires des institutions d’enseignement supérieur (IES) et des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). Les travaux ont été lancés hier, lundi 17 avril 2023, à Kindia. C’est une initiative du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, en collaboration avec le ministère de la Fonction publique, du secrétariat général du gouvernement, ainsi que des ministères en charge de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Enseignement technique, mais aussi de la coordination des classes préparatoires aux grandes écoles de la République de Côte d’Ivoire, rapporte un correspondant de Guineematin.com à Kindia.
Cet atelier national, qui va durer cinq jours, s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme de refondation du système d’enseignement supérieur et de recherche, initié par le ministère de tutelle. Il regroupe une quinzaine de cadres issus des principaux services et directions du ministère de l’Enseignement supérieur et des représentants des ministères partenaires.
« L’objectif est de finaliser des textes qui vont gérer pour plusieurs années, voire plusieurs décennies, notre sous système d’enseignement supérieur. Vous vous souviendrez qu’en septembre 2022, nous avons déclenché le processus de révision du cadre réglementaire… le travail a continué avec une approche inclusive et concertée, et aujourd’hui, on a une sorte de draft final. Donc l’objectif, c’est de venir le stabiliser, faire en sorte que ce texte puisse être soumis aux autorités de la République de Guinée », a indiqué Pr Mamadou Saliou Diallo, conseiller principal de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation.
Il a ensuite énuméré les textes sur lesquels portent ces travaux. « Vous aurez des textes portant création des universités et des instituts d’enseignement supérieur, des textes portant statuts de ces établissements, puis les textes sur les collèges préparatoires aux grandes écoles. C’est un modèle d’excellence, le CPGE, où on prend les meilleurs bacheliers dans les sciences exactes, mais aussi parfois dans les sciences sociales, en tout cas la crème du baccalauréat, on leur donne une formation de base pour pouvoir intégrer par voie de concours les grandes écoles », a dit Pr Mamadou Saliou Diallo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux.
Parlant justement de ces classes préparatoires, Abdoulaye Keita, conseiller chargé de mission de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, a rappelé que ce processus a débuté en 2017, année à laquelle les autorités guinéennes ont signé des conventions avec l’institut polytechnique Félix Houphouët Boigny de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, et un lycée technique basé à Lyon, en France. Désormais, la Guinée veut que ces formations puissent se faire sur place.
« La meilleure façon de maintenir notre élite intellectuelle, c’est de pouvoir créer des conditions d’apprentissage et d’étude en Guinée. C’est pourquoi, l’État a décidé d’implémenter en Guinée même les classes préparatoires. Un site a été dédié à ce projet à Dalaba et le processus de formation doit démarrer très bientôt. Ce processus de formation, bien avant, va commencer par la construction des édifices, des infrastructures. Mais avant ces infrastructures, puisque ce sont de nouvelles institutions, il faut les doter de textes organiques, le cadre organique, qui permettent de définir tout le fonctionnement juridique des classes préparatoires, afin de créer de meilleures conditions d’apprentissage et de formation pour nos bacheliers », a dit Abdoulaye Keita, coordinateur du projet de mise en place de classes préparatoires aux grandes écoles.
De Kindia, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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