Vol de plus de mille barres de fer : Ibrahima Sory Bangoura bénéficie d’une mise en liberté

Le procès d’Ibrahima Sory Bangoura, vigile de profession, s’est poursuivi ce mercredi, 19 avril 2023, devant le tribunal correctionnel de Dixinn, délocalisé à la mairie de Ratoma. Poursuivi pour vol d’une importante quantité de barres de fer, le prévenu continue de clamer son innocence. Après le transport judiciaire effectué sur le terrain, la comparution du PDG de la société de surveillance et employeur du prévenu, l’avocate de la défense Maître Fatoumata Soriba Camara, a réitéré et obtenu la mise en liberté provisoire en faveur de son client, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Pour rappel, Ibrahima Sory Bangoura, marié et père de trois enfants, travaillait comme vigile pour la société House Mart au compte de la société de surveillance, Faï ViP Sécurité Plus. C’est pendant ses heures de garde que plus de mille barres de fer ont été volées nuitamment sur le site dont il était chargé d’assurer la sécurité. Il a été interpellé, inculpé pour vol et placé sous mandat de dépôt le 02 mars 2022.

Après plus d’une année de détention préventive à la Maison centrale, Ibrahima Sory Bangoura continue à plaider non coupable des faits mis à sa charge.

À l’audience de ce mercredi, le PDG de la société de surveillance et employeur du prévenu Ibrahima Sory Bangoura, a comparu en qualité de témoin dans cette affaire.  À la barre, il a donné sa version. « C’est Oumar qui m’a mis en contact avec Ibrahima Bangoura. C’est son frère. J’ai travaillé avec lui pendant longtemps sans qu’il n’y ait de problème. Alors, quand il a eu un travail où il était mieux payé, il m’a demandé à ce que son frère le remplace. J’ai accepté en demandant un dépôt de dossiers pour le poste : un CV, un diplôme, deux photos d’identité, un certificat de garantie. Quand il y a eu ce vol et Ibrahima Sory Bangoura mis en détention, ma société ne l’a jamais licencié ni renvoyé. Plusieurs fois aussi, je me suis rencontré avec sa famille pour tout besoin. Je suis allé voir House Mart et la société a même rompu notre contrat. À cause de ce vol, House Mart ne m’a pas payé ce qu’elle me devait. Douze (12) millions GNF ont été coupés par la société et ce n’est pas la première fois. Il y a trois ans, j’ai payé soixante millions (60.000.000) de francs guinéens pour un cas similaire », a expliqué Abdoul Karim Cissé PDG de la société de surveillance.

Poursuivant son explication sur ce cas de vol, le témoin raconte avoir lui-même découvert les barres de fer cachées dans la cour voisine à House Mart. « J’ai moi-même sauté dans l’autre cour en menant mes enquêtes quand la société m’a demandé de payer un montant de plus de deux cents millions (200 000 000) GNF. À l’intérieur de la cour, j’ai vu sous des tôles, beaucoup de barres de fer superposées. Donc, l’argent que réclame la société House Mart, ne peut pas atteindre cette somme, parce que beaucoup de barres de fer sont toujours là-bas, derrière la cour. Quand j’ai vu cela, j’ai expliqué immédiatement aux avocats », a-t-il laissé entendre.

Vendredi dernier, le Tribunal avait effectué un transport judiciaire sur le terrain dans le but d’effectuer un constat.

Pour cette énième audience, l’avocate de la défense n’a pas manqué de réitérer sa demande de mise en liberté provisoire, en faveur de son client en s’engageant à payer la caution de cinq (5) millions de francs guinéens exigée, en présence de l’épouse, du frère ainsi que de l’employeur direct du prévenu.

Le tribunal, par la voie de la juge Hawa Millimouno, a accepté le paiement des cinq (5 000 000) millions de francs guinéens comme caution et ordonné la mise en liberté provisoire du prévenu Ibrahima Sory Bangoura. Le dossier est renvoyé au 26 avril 2023 pour la suite des débats.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

Tél. : 628 28 61 19

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